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Archive for the ‘Nouvelle, Poème et Récit’ Category

Je suis tombée par hasard sur un texte  publié par un citoyen de Facebook. Le texte lui-même venait d’un anonyme. Qu’à cela ne tienne, j’ai bien aimé lire ce texte parce qu’il cadre bien avec mon texte que je suis entrain de préparer sur les MMD, aussi j’ai voulu le publier ici en avant-garde.

… Elle reposa doucement la paire de ciseaux, luttant contre l’énorme envie de les lui planter dans une partie très précise de son corps. Il connaissait très bien ses colères, les cicatrices qui constellaient ses bras également. Aussi recula-t-il, se mettant hors de sa portée. Elle sourit. Elle souriait toujours quand il lui montrait sa peur.

– Alors, c’est tout ? Tu ne « veux plus » ?
Il se triturait nerveusement les doigts, tourna soixante dix sept fois sa langue dans sa bouche, cherchant les mots qui pouvaient éviter que les choses dégénèrent. S’il en existait.
Son silence l’énervait. Elle avait de plus en plus de peine à retenir ce besoin de lui faire mal, très mal. Elle pouvait aussi rester calme, pour une fois, le SURPRENDRE, ne pas réagir. Mais alors, elle serait la seule à souffrir, et ça il n’en était pas question. Pas encore. Jamais.

– Je ne peux pas. Je… je suis désolé.
Et il s’habilla du REGARD de ceux qui sont « désolés ». Pour toute réponse, elle s’affala dans le grand fauteuil et partit d’un long rire. C’était un étrange mélange de ricanement et de pleurs. Des pleurs ? Non, elle ne pleurait jamais. A moins que…

– Tu te trompes !

Elle avait crié, faisant saillir une VEINE de son cou. Alors elle lisait aussi dans ses pensées ?

– Tu peux le faire.

Il recula encore, tandis qu’elle se relevait, faisant glisser son foulard de sa tête. Une forêt de cheveux s’en échappa, ébouriffés ou alors très mal coiffés. Elle avança calmement vers lui, lentement. L’air mauvais. Elle avait tout d’une folle furieuse.

– Tu vas le faire… Parce que tu vois, j’en ai par-dessus la tête de rester là à attendre.

– Je ne peux pas divorcer, je ne peux pas la quitter.

Il se foutait le doigt dans l’œil jusqu’aux chevilles s’il pensait qu’il allait s’en tirer aussi facilement. « Je ne peux pas la quitter ». Le grand classique, quoi !

Quand s’était-il laissé embarquer dans ce tourbillon de mensonges ? Tout avait commencé comme un jeu. Chacun savait ce qu’il avait à faire. Il avait cru pouvoir tout arrêter d’un battement de cils. Mais elle avait peu à peu pris possession de lui. Il était devenu sa chose. Elle avait voulu changer les règles, exigeait bien plus qu’un quart d’heure dans les toilettes pour hommes, encore plus qu’une nuit dans une couchette de TRAIN, beaucoup plus qu’un weekend « de travail ». Elle le voulait tout entier !

Alors il lui avait promis. Il allait quitter sa femme. Il l’aimait vraiment. Ce n’était pas un HASARD si, alors qu’il était malheureux en foyer depuis tant d’années, il l’avait rencontré à ce séminaire de formation. Il s’était senti tellement minable face à elle, fuyait ses yeux de biche si jamais ils accrochaient les siens, trouvait des prétextes bidons pour ne pas partager sa table pendant les pause-repas. Il n’avait pas compris qu’elle lui accorde son attention plutôt qu’à ses collègues, lui qui n’était ni beau, ni riche, bien qu’un peu intelligent. Mais c’était bien sa braguette à lui qu’elle avait descendu, alors qu’ils étaient assis côte à côte dans cette salle NOIRE, pendant la projection du documentaire d’instruction, avant d’y glisser sa carte de visite.

Elle. Corps de déesse, sourire d’ange, mais alors ; tempérament de diablesse ! Elle enrageait à la moindre contrariété, pestant, crachant des injures très grossières en sa langue maternelle qu’il ne comprenait même pas, détruisant le mobilier. Elle lui infligeait des violences qu’il n’aurait jamais admises de personne, même pas de sa femme.

Sa femme. Il l’oubliait très vite lorsqu’il était dans ses bras. Sa femme qui se refusait à tout ce à quoi l’autre cédait sans se faire prier. Sa femme qui prenait à peine le temps de se regarder dans le miroir, avouant sa défaite face aux assauts du temps. Sa femme trop grosse, trop fade, trop mal vêtue, trop jamais maquillée, trop jamais coiffée, trop pas sexy du tout, trop odeurs d’épices de cuisine, trop trop ! Même pas assez « elle » !

Il ne l’aimait plus, sa femme, puisque c’était « elle » qu’il aimait. D’ailleurs, sa femme devait bien se douter qu’une autre le rendait bien plus heureux qu’elle n’avait jamais su le faire et il avait décidé de lui en donner CONFIRMATION.

Il rentrait chez lui tous les soirs, bien décidé à TOMBER le masque. Mais à chaque fois, devant sa femme, il ne disait rien. Il répondait à son sourire, prenait place à ses côtés et dégustait son repas si bien épicé. Puis, ils s’installaient devant la télé, s’informaient du mal être du monde, riaient des frasques de tels acteurs d’une série comique. Et enfin, quand ils se retrouvaient dans ce lit « conjugal », tout prêt de ce corps trop gros qui respirait doucement, là seulement, il se disait que, non, il ne pouvait pas divorcer, c’était sa femme. Il ne pouvait pas la quitter.

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Eté  2001

Les retrouvailles étaient superbes… Mais très vite, je vais me rendre compte qu’il y avait quelque chose qui clochait. Il y avait une autre fille, enfin c’est ce que j’ai pensé. Il me parlait désormais de programmes personnels c’est-à-dire des programmes qu’il pouvait avoir sans moi et je n’avais pas à savoir où il allait et ce qu’il faisait, aussi il fallait que je m’enquiers à l’avance de sa disponibilité avant de venir le chercher chez lui. Je n’ai rien compris, pire j’étais perturbée. Il chamboulait tout entre nous.

Un soir, j’étais chez moi à visionner un film, mon esprit était ailleurs. On a sonné au portail. Je suis allée ouvrir, quelle belle surprise, c’était Gaëtan l’ami d’Eb. Il me l’avait présenté à leur arrivée.

  • Salut Mikki
  • Hey Gaëtan que me vaut cet honneur ? Entre
  • Je voulais juste savoir comment tu vas ce soir
  • Je vais bien, c’est vrai que je me sentais un peu seule
  • J’espère que tu vas te sentir moins seule maintenant que je suis là

Gaëtan est arrivé cet Eté avec Eb, c’était l’un de ses meilleurs amis m’a-t-il dit. Il était très drôle et sympathique. Il n’avait de cesse de me regarder à la volée… Surtout, il va se montrer très attentionné à mon égard ; bien plus qu’Eb !

Les résultats du Bacc étaient enfin disponibles, j’avais été reçue. Quelle joie et pour fêter la nouvelle, Eb va organiser une virée en boite en mon honneur. Il y a du monde comme à chaque fois qu’on sortait en boîte de nuit : des personnes que je ne connaissais et que je ne connaissais pas. Quand cette fille va arriver, Eb sera tellement mal à l’aise et il va finir par disparaitre, je ne le verrais plus de la soirée, heureusement Gaëtan était là ; toujours attentionné, toujours une blague pour m’arracher un rire. Il a réussit à me redonner la bonne humeur.

Cette fille je l’ai vu plus d’une fois chez Eb, je pensais que c’était une de ces cousines… Quand  je lui ai demandé qui c’était et il n’a rien dit. Il a froncé le visage. Il voulait plutôt savoir ce que j’allais faire après mon Bacc, avais-je des intentions de venir en France poursuivre mes études ? Ce serait cool, on pourrait vivre ensemble. Je n’étais sure de rien. Je n’en avais pas discuté avec mes parents et je n’étais pas sure que ça se fasse parce qu’ils n’avaient pas les moyens de subvenir aux besoins d’un enfant qui fréquente à l’étranger.

Deux jours et  je n’ai pas de nouvelles, il me manque… Je décide d’aller chez lui par ce bel après midi. Ah, il m’avait pourtant dit de le prévenir avant de débarquer chez lui… Le portail était ouvert, je n’ai pas sonné, suis entrée. Je voulais passer par la porte arrière, celle du garage. Elle mène plus rapidement à sa chambre. Là j’ai surpris une conversation entre sa mère et lui :

  • Je t’ai dit de cesser de voir cette fille, tu devrais mieux te concentrer sur ta fiancée
  • Maman…
  • Laisse-moi  finir stp. Nous devons rendre la politesse à ses parents en les invitant à notre tour chez nous qu’en penses-tu ?

Je  suis repartie en courant, désemparée. Dans ma course effrénée, je suis tombée sur Gaëtan. A la vue de mes larmes, il m’arrête et veux savoir ce qui se passe :

  • Hey Mikki, qu’est ce qui ne va ?
  • Tu le savais n’est ce pas ?
  • Tu parles de quoi ?
  • Eb et sa fiancée
  • Ah je vois, viens, ici n’est pas le lieu pour en parler.

Nous sommes allés dans un parc public, il y avait là des chaises. Il m’a tout dit. En fait c’est depuis la fin de l’été dernier que sa mère est contre notre relation, les raisons évoquées : ma famille n’est pas comme la leur (pour dire que leur famille est mieux nantie financièrement que la mienne), de plus nous ne sommes pas du même village, en effet Eb est de l’Ouest du Cameroun et moi du Littoral. La fiancée était aussi de l’Ouest et sa famille très connue et fortunée.  Je connaissais moi aussi la famille de sa fiancée, elle était en effet très influente.

J’étais effondrée, voilà ce qu’il me cachait depuis tout ce temps : il allait se marier. La dot avait déjà eu lieu et le mariage civil allait suivre… Je n’avais de cesse de pleurer, il n’avait même pas eu la décence de m’en parler. Je comprenais sans comprendre. Je n’avais pas de ses nouvelles et le pire c’est qu’il me manquait, tout chez lui me manquait : son regard, ses provocations, ses caresses…Je pensais à lui et il est apparu dans ma chambre, il a essuyé les larmes qui terminaient leur course sur mes joues.

Il savait que j’étais au courant, il est désolée, il ne sait quoi dire de plus. Lui avait terminé ses études et moi je commençais les miennes c’était peut être mieux ainsi. Je suis jeune et je vais surement rencontrer quelqu’un de mon âge et être plus heureuse. Il venait me dire aurevoir, il devait passer deux semaines dans son village avec sa fiancée… naturellement. A son retour, il aurait une belle surprise pour moi… Je m’en fichais de sa surprise. Il a voulu m’embrasser, j’ai refusé. Il est sorti, j’avais le cœur meurtri. Des pleurs à nouveau. Je me suis levée du lit pour fermer la porte à clé, c’est à ce moment qu’il est entré à nouveau et à refermer  à clé derrière lui… Nous avons fait l’amour. « Je t’aime, tu sais », « mais c’est elle que tu vas épouser ».

J’étais devenue bi-polaire, je passais facilement des larmes au rire et de la colère à la joie. J’étais plus déprimée qu’autre chose, mais Gaëtan mon ange gardien… était là pour moi. Il est venu me voir tous les jours. Il en avait marre de me voir enfermé alors il m’a invité chez lui, il fera de la pizza, j’aimais la pizza, je n’en avais jamais mangé fait maison. Il est venu me chercher, il a suggéré qu’on y aille à pieds, c’est un peu loin, mais ça nous fera du bien de marcher sous le soleil couchant.

Ses parents ont une bien belle demeure, sa mère avait adorait les fleurs, il y avait des roses de plusieurs couleurs. Il m’a fait faire le tour du propriétaire. C’était vaste. Ensuite, nous sommes allés à l’étage, au balcon où il nous a servi la pizza et le jus d’orange. Ca avait l’air bon, sauf que l’odeur de la mozzarella va me donner la nausée… à tel point que je vais vomir. Inquiet, il m’a conduit dans sa chambre pas loin du balcon pour que je me nettoie. Il y a une salle de bain. L’eau sur mon visage va me faire du bien, j’ai des vertiges, il faut que je m’allonge. Je me mire, je suis pâle. Je m’allonge sur son lit. Pendant ce temps, il nettoyait dehors.

  • Hey Mikki que fais-tu ?
  • Je me suis allongée, j’ai des vertiges. Je suis désolée
  • Est-ce grave ?
  • Ca va aller. Pourrais-tu stp venir t’allonger avec moi ? J’ai besoin de sentir une présence.
  • Vraiment ?
  • Oui, S’il te plait, juste un moment
  • Ok

C’est ainsi qu’il s’est allongé derrière moi, je lui tenais la main. On est resté ainsi 1O min environ sans mots. J’avais les yeux fermés, je ne pensais à rien. C’était le vide autour de moi. Je m’endormais sans doute, je ne sais plus et j’ai entendu : « Pétasse » ; j’ai juste eu le temps d’ouvrir les yeux et voir Eb sortir de la chambre et Gaetan bondir du lit pour le suivre.

Je n’ai plus revu Eb. J’ai appris que son mariage civil avait eu lieu. Je n’avais plus la force pour pleurer, je ne savais même plus ce que je voulais faire comme étude, la fin de l’été était là ; elle sonnait comme toujours la fin des vacances. J’ai supplié mes parents de m’envoyer dans une université d’Etat n’importe laquelle, mais loin de Douala.

Gaëtan s’en allait, il est venu me dire aurevoir. Il m’a apporté un joli bouquet de roses du jardin de sa mère

  • Oh  C’est trop gentil de ta part
  • C’est bien peu de choses pour une jolie princesse. Ca va toi ?
  • Ca essaie d’aller…Tu es quelqu’un de bien, tu vas me manquer. J’espère qu’avec ton ami ça va s’arranger…
  • T’inquiète pas pour ça et si c’était à refaire, je le referai.
  • Merci, tu as été le rayon de soleil de mon été… Merci pour tout.
  • Prends soin de vous …

Moi aussi, je devais m’en aller, mais avant, je voulais fermer ma boite e-mail, elle n’avait plus de raison d’être… Une surprise m’y attendait, un mail d’Eb, elle était odieuse, il me traitait de coureuses de mecs. Il faisait référence à la scène chez Gaétan… Le seul homme que j’aimais pensait que j’avais couché avec son meilleur ami, il traitait mes sentiments à son endroit de « fake », les filles de ma contrée sont réputées être des allumeuses, des filles légères, et il constate que je n’avais pas fait exception. Sa mère avait eu raison me concernant… J’étais désemparée. Deux jours plus tard, je suis revenue au cyber café pour répondre à son mail, il devait me rester 15 min de temps de connexion : « Je pensais te connaitre, mais je me suis trompée. Tout comme les apparences sont assez souvent trompeuses. Je vais travailler sur moi pour te pardonner. Je te souhaite du bonheur et la paix dans ton cœur. Mikki »

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… Il est revenu. J’étais tout sourire, attendre une année entière je vous assure ce n’est pas facile. Mais quand on aime, beaucoup de choses deviennent supportables. Alors j’ai attendu sagement comme il me l’avait demandé. Je le voulais aussi, d’ailleurs mon cœur ne voulait que lui. Il est revenu, c’était le bonheur pour moi,  mais j’allais bien vite me rendre compte que les données ont changé.

A la fin de l’été dernier, quand il m’annonce qu’il part, je ne comprends rien. Il m’assure qu’il revient l’été prochain et il aimerait vraiment me trouver là, à l’attendre sagement. Je ne comprends pas, mais je promets d’attendre qu’il revienne. Avais-je le choix ? Mon cœur s’était entiché de lui en si peu de temps et avec une telle intensité que je prenais son départ pour  de l’abandon. En fait je ne n’avais pas réalisé qu’il n’était pas d’ici. Il était venu pour des congés. J’aurais du m’en douter, je ne l’avais jamais vu ici dans ce quartier.

On a passé une journée mémorable la veille de son départ. Nous avons été à la piscine où il a passé le temps à me frôler sous l’eau et à caresser mes cuisses. Il les adorait. Après la piscine, on avait un creux à l’estomac, alors il m’a amené mangé chinois. C’était trop bon, en plus c’était la première fois que j’allais dans un restaurant étranger. Ensuite nous sommes allés au cinéma, oh je ne me souviens plus du film, on est arrivé en retard et on faisait autre chose que regarder réellement le film… Bien avant la fin nous sommes rentrés chez lui, du moins chez ses parents. Il n’y avait personne dans cette villa, chose étrange puisqu’ habituellement il y avait souvent du monde. Il en a profité pour me montrer des photos de famille. Ensuite, il a recommencé à me caresser les cuisses, on s’est embrassé, doucement, langoureusement. Il y avait ce désir presque fiévreux entre nous… J’avais peur qu’on nous surprenne là, mais en même temps cette peur nourrissait notre désir. On a fait l’amour là, c’était divin. On a quand même fini dans la chambre, l’intimité d’une chambre… C’est toujours mieux. Il devait être  un peu plus de 9 heures du soir quand il me raccompagnait chez moi. On est tombé sur sa mère, elle m’a lancé un de ces regards… Et a réprimandé son fils sur le fait que sa valise n’était pas encore prête alors qu’il voyage lendemain.

On avait du mal à se séparer ; il m’a raccompagné, je l’ai raccompagné, il m’a à nouveau raccompagné et finalement on s’est quitté à minuit. Que du bonheur !

Le jour de son départ, j’avais le cœur serré. J’avais du mal à le laisser partir. Il m’a demandé si j’avais une adresse e-mail, bon Dieu de quoi me parlait-il ? Je ne savais pas ce que c’était. Pas souci, il en parlera à un de ses amis que je connaissais, il allait s’occuper de ça pour moi. Il m’a laissé la sienne. Avec ça on restera on contact jusqu’à son retour.

La nouvelle de notre idylle avait fait le tour de notre quartier. Il avait laissé pour mission à quelques amis de veiller sur moi jusqu’à son retour. Je trouvais cela charmant, mais était ce bien vraiment bien pour nous ? Il est parti ce soir là.

Toutes les semaines j’avais un e-mail de lui. J’attendais ces moments avec impatience. Ensuite j’ai découvert le Messenger, on se parlait en temps réel. Et enfin il y a eu la webcam ; on pouvait se voir et se parler même. Tout ceci était un budget énorme pour moi, mais le bonheur que ça me procurait n’avait pas de prix. Tout mon argent de poche y passait et parfois mon argent de bus pour aller à école et donc il m’arrivait de rentrer à pied…

Cette année là, j’avais le Bacc à préparer, alors je devais me concentrer. Il m’encourageait dans mes études, à prendre cela comme ma priorité. Bien sur que c’était ma priorité, mais je ne supportais pas le silence qu’il m’infligeait parfois. En effet, plus d’une fois il a manqué notre rendez-vous sur Messenger et n’a même pas eu la décence de me laisser par e-mail, pour expliquer la raison de cette absence.

Il justifiait ces absences par le fait qu’il devait me laisser du temps pour moi, pour mes devoirs. J’en avais du temps pour cela, nos rendez vous d’une heure tout au plus par semaine sur Messenger n’allait pas tant m’empêcher de faire mes devoirs et réviser pour l’examen, par contre son absence à ces rendez vous me bouleversait au point où j’avais parfois des semaines horribles, tellement il manquait. Il me dit qu’il a compris, mais rien ne s’arrangeait. Je suis restée plus de deux mois sans nouvelles de lui, je ne vous dit pas l’état dans lequel je me trouvais… l’examen approchait, je devais  recentrer mes pensées vers là. Une série de mauvaises notes à l’examen blanc allait tirer la sornette d’alarmes.

J’étais une étudiante plutôt brillante, alors la vue de quelques mauvaises notes, allait définitivement me tirer de la brume dans laquelle je me trouvais. Je n’allais plus sur internet. Non seulement je devais bosser plus durement pour rattraper mes mauvaises notes, mais aussi je n’avais pas les moyens financiers pour me payer une connexion sur internet.  Dans les années 2OOO, c’était un luxe d’y aller dans ma contrée…

Un soir, un de ses amis est venu me voir pour me remettre un téléphone portable, il devait m’appeler le soir. Il m’appelé, la chaleur de sa voix m’a émue … Il me demandait pourquoi je ne répondais plus à ses mails. Pourquoi ce silence de ma part ? Je lui avais manqué. Oh lui aussi m’avait manqué… Je lui ai fait des reproches sur son silence à lui, comme une idiote plus d’une fois je l’ai attendu sur Messenger au cybercafé et il n’est jamais venu,  je lui avais laissé un email et il n’y avait pas répondu. C’était d’autant plus agaçant parce qu’à chaque fois que j’y allais c’était toutes mes économies qui y passait et pour rien…La distance que j’avais réussi à mettre entre nous s’est écroulée comme un flan à l’écoute du mot : « Je t’aime, si seulement tu savais à quel point ». Je l’aimais aussi et j’ai regretté cette souffrance que je me suis imposée vis-à-vis de lui. Il m’appelait autant qu’il pouvait et généralement très tard dans la nuit, c’était un peu moins cher pour lui d’appeler si tard, c’est ainsi que je suis devenue la couche tard que je suis… En attendant ses appels nocturnes, je révisais mon Bacc. D’une pierre deux coups. Ces appels étaient parfois érotiques… Et une de ces nuits ma mère m’a surprise si tard entrain de parler à une personne invisible et elle m’a confisqué ce téléphone. A cette époque le téléphone portable était un gadget de luxe, donc couteux. Ma mère ne pouvait jamais m’offrir un pareil gadget, aussi elle voulait connaitre sa provenance. Elle n’a pas cru à ce que je lui ai dit, pire elle m’a puni : j’étais privé de sortie et plus d’argent de poche. Plus de communication entre Eb et moi. C’était dur.

Grace à ma copine, j’ai pu informer son ami de ce qui m’arrive. J’ai remis mon mot de passe à son ami, il m’imprimait tous mes mails… Je les lisais toutes les nuits avant de dormir. Il savait si bien me parler d’amour au travers des paroles de chanson de zouk ou de slow. J’aimais ça.  Et puis plus rien, le silence à nouveau. J’ai composé le Bacc, la punition a été levée et bientôt c’était à nouveau l’été… Son ami était venu me confirmer qu’il sera là dans 3 semaines…

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J’aime la poésie, dans sa fougue et sa tendresse
J’aime le pouvoir de l’imagination indomptée sur moi
J’aime quand, avec autorité elle asservit mes doigts,
Leur dictant à la carte comment démêler, avec adresse
Le feuillage d’images et de sons que ma mémoire aboie

 

Invite ma plume à l’exercice, suggère lui quelques mots
Commande à souhait, une rime verbale ou épistolaire
Tout s’obscurcit soudain autour, brutale éclipse solaire
Ma raison devient sourde, mes instincts animaux
L’éruption est semblable à celle d’amants en colère

 

Les lettres s’entrechoquent dans un bruyant désordre
Chacune dispute sa place, sur l’horizon tout blanc
L’importance de l’empreinte dispense alors de gant
J’écris comme j’obéirais à quelques divins ordres
Y laisse toute mon âme, sans jamais faire semblant

 

J’aime la poésie, pour ces instants bien rares
Où je peux exister dans l’histoire d’un(e) autre
J’aime la poésie, pour cette schizophrénie bavarde
Qui raconte à ma place, ma vérité à d’autres

 

 

West, 7/1/2013

Dédicace à une amie spéciale

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SR

Le sourire d’une femme seule,

Ne dira pas grand-chose

Il demeure toujours calme

D’une manière qui observe

 

Le sourire d’une femme seule,

Tant d’histoires qui s’opposent

Dans un silence de chambre

Sans que le voile se lève

 

Le sourire d’une femme seule

Cache mal toute sa peine

Son cœur meurtri se désole

Des larmes qu’essuie le vent

 

Le sourire d’une femme seule

Vient du fond de ses veines

Les soupirs qui le décollent

Traduisent l’épuisement

 

Le sourire d’une femme seule,

Est tout chaud mais fragile

Même quand tu la fréquentes,

Elle te semble étrangère

 

Le sourire d’une femme seule,

Demande à l’homme habile

Qu’il ait ces mots bien tendres

Qui rendent son âme légère

 

Auteur : West

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Été 2OOO.

Il est 21h40, pour la couche tard que je suis, j’étais déjà dans mon lit depuis bientôt une heure. Malheureusement, je n’arrivais pas à trouver le sommeil. Je me tournais et retournais dans le lit, espérant à chaque fois trouver la meilleure position où le sommeil me sera enfin propice. Rien ne se faisait.

J’espérais échapper à toutes ces pensées, à cette souffrance, à cette déception dans le sommeil. Mon cœur était lourd d’émotions que je n’arrivais pas à exprimer. Tous les moyens employés jusque là pour extirper la douleur de moi étaient vains, même le sommeil me refusait sa paix.

Brice, c’est mon jeune voisin et un peu mon ami qui me fait une cour douce et assidue. Je l’apprécie bien, mais contrairement à lui, j’ai d’autres projets pour lui et moi. Pour marquer sa sortie de l’adolescence, il avait prévu une petite fête chez lui à laquelle j’étais conviée.

J’hésite à aller à cette fête… Une amie me motive à y aller et elle serait prête à m’accompagner si je voulais ; offre que je ne pouvais refuser. Dans un territoire inconnu, j’aime autant être accompagnée. S’y prendre tard à eu pour conséquence notre arrivée tardive à la fête.

Il y avait un chien qui était aussi le gardien de la maison. Je ne le savais pas, ciel ce que j’avais peur des chiens. En vain j’ai cherché la sonnerie, je ne pouvais braver ce chien, malgré le portail entr’ouvert. Il était préférable de partir. J’étais sur le point de le faire lorsqu’une voix ; oui cette voix qui insidieusement s’est glissé en moi à cet instant  m’a interpellé.  Je ne voyais pas la personne qui me parlait, j’entendais juste une voix, elle m’était inconnue, mais si rassurante, m’encourageant à n’avoir pas peur du chien qui en apparence méchant, mais bien assez doux.

Finalement, je passe l’étape du chien ! Cette maison était un labyrinthe, je devais retrouver le salon où se passait la fête. Le couloir que j’avais pris me rassure, je ne suis pas égarée, je peux entendre une lueur de musique venir me caresser les oreilles. Je regardais encore le plan sur mon invitation avant de la ranger dans ma pochette lorsqu’il m’a légèrement bousculé dans ce couloir. Je me suis retournée, il m’a regardé, je l’ai regardé, ce regard … Il s’est excusé, la voix, je la reconnais, c’était celle qui me rassurait face au chien. Je lui ai juste souri en guise de réponse. Il s’en allait, j’arrivais.

La magie s’est opéré en quelques secondes : la fragrance de son parfum m’a captivé, sa voix m’a séduite,  son regard m’a accroché, j’étais comme hypnotisé  par lui, cet inconnu tout de blanc vêtu.  «  Il me le faut »

J’arrive enfin dans la salle de fête, mon hôte me voit et se dirige vers moi pour nous accueillir.

  • Enfin tu arrives
  • Tu me connais, j’aime bien me faire désirer.  Joyeux anniversaire
  • Merci. Et si on allait au buffet ?

Avant d’arriver au buffet, il me présente à quelques de ses amis…

Il m’invite à danser, mais déjà, j’ai la tête et les pensées ailleurs. Je pense à l’inconnu en blanc du couloir, je ne l’ai pas revu. Je veux savoir qui c’est, je me renseigne donc auprès de mon hôte qui ne me donne que son nom. Ce n’était pas assez comme informations, mais ce n’était rien non plus.

De retour chez moi, je demande à mon frère s’il connait Eb ; ce nom ne lui disait rien. Je lui demande de se renseigner, c’est quelqu’un que j’ai croisé  il y a quelques heures à la fête de Brice. Mon frère s’exécute, pour une fois que sa sœur montre un intérêt  appuyé pour un gars, vaudrait mieux savoir qui c’est.

Il revient quelques heures plus tard, il a l’info ou pas vraiment. Je ne suis pas plus avancé et je n’ose en demandé  plus à mon voisin, ce ne serait pas poli. Justement, il arrive chez moi pour m’inviter à nouveau. Cette fois à terminer la soirée en boite de nuit.

  • Il y aura qui ?
  • Jean, Paul, Esther,… Eb,..

Je ne l’écoutais plus, je sautais de joie dans mon cœur. Bien sur que je serai là, s’il est là.

Je suis prête pour la soirée, j’ai longtemps hésité devant ma garde-robe avant de me décider. L’habit ne fait pas le moine, mais c’est quand même grâce à son habit qu’on reconnait le moine. Je me devais d’être à mon avantage ce soir. Ma copine venait avec moi, mon frère aussi.

La soirée se passait plutôt bien, j’évitais l’alcool, aussi je sirotais tranquillement mon jus d’orange quand Brice se montra enfin et il n’était pas seul…Eb était avec lui. Il voulait me présenter à quelqu’un…Mon cœur fit un bond dans ma poitrine.

Il m’invite à danser, je ne me  fais pas prier et  le suis sur la piste de danse. Avec le bruit pas moyen de communiquer vraiment. Il n’est pas bon danseur, je le constate aussitôt. Je me trémousse devant et autour de lui, il semble apprécier le tableau. Il veut que je m’arrête, il me prend dans ses bras, malgré le rythme ambiancé qui chauffe les platines du DJ. C’est tellement déconcertant, mais je suis le rythme qu’il m’indique, nous trouvons la bonne cadence, à cet instant c’est comme s’il n’y avait que lui et moi dans cette salle, dansant sur une musique rien que pour nous .  Et finalement une langoureux slow des Boyzs II Men vient adoucir la cadence. Je me laisse aller tout contre lui, je m’y sens bien.

On ne s’est pas quitté de la soirée, on a passé des moments uniques.

C’est le moment de rentrer, les départs sont organisés en groupe. Eb et moi étions seuls dans la voiture. On n’arrivait pas à se parler, on se regardait, se lorgnait et se souriait. Il me dépose chez  moi avant de continuer chez lui au petit matin…

Il est revenu, il est juste de dire qu’il est venu pour la première fois officiellement chez moi  l’après midi suivant la virée nocturne. Il a découvert mon environnement, on a beaucoup échangé. Il  voulait savoir ce qu’il y a entre moi et Brice. Rien. Il veut savoir si je suis libre, je n’ai pas d’attaches. On termine la soirée chez lui. Je découvre aussi son environnement… Il n’y avait pas grand-chose en commun entre mon milieu et le sien, la seule chose qui nous rapprochait, nous unissait c’était ces sentiments naissants…

Nous avons passés deux semaines et  cinq jours merveilleux… de bonheur, de fous rires, d’intimités, de partages, de découvertes. Et puis vint la fin de l’été et avec cela la fin des amours…

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C’est une histoire dont j’ignore l’auteur  et que j’ai reçu . J’aime bien  ce qui y est dit. Elle relate à mon sens des difficultés dans la vie de couple que l’on reproduit bien assez souvent.

Comme j’ai commencé avec en introduction la liste de la fiancée… Je pense qu’il serait bien de pousser jusqu’au mariage et même après… Cette histoire donne donc un peu le ton.

Lorsque je suis arrivé à la maison et que ma femme servait le dîner je lui ai pris la main et lui ai dit: j’ai quelque chose à te dire. Elle s’asseya et tranquillement sans dire un mot mangea.
Encore une fois je vis la peine dans ses yeux.

Soudainement je ne savais plus ouvrir la bouche. Mais je devais lui faire part de ce que je pensais. Je veux divorcer. J’ai soulevé le sujet calmement. Elle n’a pas semblé contrariée par mes paroles, elle m’a simplement demandé pourquoi?
J’ai fuis sa question. Elle s’est alors fâchée. Elle lança les baguettes et cria vers moi, tu n’est pas un homme!
Ce soir là nous ne nous sommes pas adressé la parole. Elle pleurait. Je savais qu’elle voulait savoir ce qui était advenu de notre mariage. Mais je ne pouvais lui donner une explication satisfaisante, elle avait perdu mon cœur pour Jane. Je ne l’aimais plus. J’avais seulement de la pitié pour elle!

Avec un énorme culpabilité, je lui fis part de mes arrangements pour le divorce, que je lui léguais la maison, l’auto et je mettais en jeu 30% de mon entreprise. Elle y jeta un coup d’œil et le détruisit en morceaux.

Cette femme qui avait passé 10 ans de sa vie avec moi, était devenue une étrangère. J’étais désolé pour elle de ce temps gaspillé, de ressource et d’énergie, mais je ne pouvais reprendre ce que je venais de lui dire, car j’aimais Jane chèrement.
Soudainement elle s’est mise à pleurer très fort devant moi, ce à quoi je m’attendais. Dans le fond, ses pleurs étaient pour moi une délivrance.
Cette idée de divorce qui m’obsédait depuis plusieurs semaines, me semblait maintenant plus ferme et claire.

Le jour suivant, je suis revenu à la maison très tard, et l’ai trouvée assise à la table en train d’écrire. Je n’ai pas soupé et je suis directement allé me coucher et m’endormir aussitôt car j’étais fatigué de ma journée mouvementé avec Jane.
Lorsque je me suis réveillé, elle était toujours assise à la table à écrire. Je ne m’en suis pas occupé, je me suis retourné de côté et rendormi à nouveau.
Au matin elle me présenta ses conditions de divorce: elle ne voulait rien de moi, mais avait besoin d’un mois d’avis avant le divorce.
Sa requête était que, durant ce mois, nous devions tous deux se battre pour vivre une vie aussi normal que possible. Sa raison était simple: notre fils devait passer un examen à la fin de ce mois là et ne voulait en aucun cas, le déranger avec un mariage brisé.

C’était parfait pour moi. Mais elle ajoutait autre chose, elle me demanda de lui rappeler comment je l’avais transporté dans notre chambre nuptial le jour de notre mariage.
Sa deuxième requête était que durant ce mois, je devais la transporter de notre chambre au seuil de la porte tout les matins. Je croyais qu’elle devenait folle. Pour faire de ses derniers jours supportables, j’acceptais son étrange requête.

J’avisais Jane des étranges conditions de divorce. Elle s’est mise à rire et croyait elle aussi, que c’était absurde.
Jane me dit avec m’épris, que peu importe les ruses qu’elle prendrait, elle devait faire face au divorce.
Ma femme et moi n’avions plus aucun contact physique depuis que j’avais pris la décision de divorcer.

Alors quand j’ai dû la sortir de la chambre le premier jour, nous étions tout les deux maladroits. Notre fils applaudissait derrière nous, papa porte maman dans ses bras. Ces mots m’apportais de la peine. De la chambre au salon, ensuite à la porte, j’ai marché environ 10 mètres avec elle dans mes bras.

Elle ferma les yeux et me demanda doucement de ne pas parler du divorce à notre fils. J’ai fais oui de la tête, j’ai ressenti un étrange sentiment plutôt bouleversant. Je l’ai déposée par terre à l’extérieur de la porte. Elle est parti attendre l’autobus pour le travail. J’ai conduis seul jusqu’au bureau.

Le deuxième jour, tous les deux agissions plus facilement. Elle s’appuya sur mon estomac. Je pouvais sentir la fragrance de sa chemise. Je réalisais que je n’avais pas regardé cette femme attentivement depuis un bon bout de temps. Je réalisais qu’elle n’était plus jeune.
Il y avait des rides sur son visage, ses cheveux grisonnaient ! Notre mariage avait fait des ravages sur elle. Pour une minute je me suis demandé ce que je lui avais fais.

Le quatrième jour, j’ai ressenti un retour d’intimité. C’est cette femme qui m’avait donné 10 ans de sa vie.

Le cinquième et sixième jour, je réalisais que l’intimité ressentie grandissait à nouveau. Je n’ai pas parlé de ceci à Jane. Il était plus facile de la transporter au fur et à mesure que le mois avançait.
Peut-être que ce travail chaque jour me rendais plus fort.

Un matin qu’elle tentait de choisir quoi porter, elle essaya quelques robes mais ne parvenait pas à trouver la convenable. Elle murmura que toutes ses robes étaient devenues trop grandes.


Soudainement je prenais conscience qu’elle avait maigri, et c’est la raison pour laquelle je pouvais la transporter plus facilement.
Cela me frappa… elle avait enterré tant de peine et d’amertume dans son cœur. Inconsciemment j’ai atteint et touché sa tête.

Notre fils est arrivé à ce moment et a dit: « papa il est temps de porter maman dehors ». Pour lui, voir son père transporter sa mère dehors était devenu une partie essentiel à sa vie. Ma femme fit un geste à notre fils de venir plus près et le serra très fort.
J’ai tourné la tête parce que j’avais peur en cette minute de changer d’idée. Je l’ai ensuite prise dans mes bras, marchant de la chambre au salon et dans l’entrée. Elle mit ses bras autour de mon cou tout doucement et naturellement. J’ai tenu son corps serré, c’était comme le jour de notre mariage.  Mais sa maigreur me rendais triste.

Le dernier jour, lorsque je l’ai prise dans mes bras, je pouvais à peine bouger d’un pas. Notre fils était parti pour l’école.
Je la tenais fermement et lui dit: « je n’avais pas remarqué que notre vie avait manqué d’intimité ».

Je conduisis jusqu’au bureau… rapidement je sautai hors du véhicule, sans barrer les portes. J’avais peur qu’un seul délai puisse me faire changer d’idée… je montais les marches. Jane ouvrit la porte et je lui dit: « désolé Jane, je ne souhaite plus divorcer maintenant ».

Elle me regarda sidérée et me toucha le front. Fait tu de la fièvre? Je retirai sa main de mon front. Désolé Jane, mais je ne divorce pas. Ma vie de mariage était probablement devenu ennuyeuse parce que, ni elle ni moi n’avions évalué les détails de nos vies, mais non parce que notre amour était mort. Maintenant je réalise que depuis le jour ou je l’ai transportée dans notre demeure le jour de notre mariage, c’est mon devoir de la soutenir jusqu’à ce que la mort nous sépare.

Jane semblait soudainement se réveiller. Elle me gifla violemment et claqua la porte puis éclata en sanglots. Je redescendis l’escalier et je suis parti.

En route, j’arrêtai chez un fleuriste, j’ai commandé un bouquet de fleurs pour mon épouse. La vendeuse me demandait ce qu’elle devait écrire sur la carte. Je souris et écrivis « je te porterai dehors tout les matins jusqu’à ce que la mort nous sépare ».

Cet après-midi là j’arrivais à la maison, fleurs à la main, sourire aux lèvres, je montais les marches à la course, pour retrouver ma femme seule dans son lit – morte.

Ma femme se battait contre un CANCER depuis des mois, mais j’étais tellement préoccupé avec Jane pour seulement m’en apercevoir.
Elle savait qu’elle allait mourir sou peu et elle voulait me préserver, peu importent les réactions négatives de notre fils, au cas où nous aurions divorcé. — Au moins, aux yeux de mon fils — je suis un mari aimant…

Les plus petits détails de votre vie sont ce qui compte vraiment dans une relation; ce n’est pas la demeure, l’auto, la propriété, l’argent en banque. Ceci crée un environnement favorable pour la joie mais ne peut donner la joie à soi-même.

Alors trouvez du temps pour être l’ami de votre épouse et faites ces petites choses l’un pour l’autre, qui crée l’intimité.
Ayez vraiment un mariage joyeux!

Si vous ne partagez pas ceci, rien ne vous arrivera.
Si vous décidez de le faire, vous pouvez peut-être sauver un mariage.

Beaucoup d’échecs dans la vie, viennent du fait que, les gens n’ont pas réalisé combien ils étaient près du succès, lorsqu’ils ont abandonné.

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J’adore ce texte et merci à son auteur 😉 . Je le partage avec vous en espérant qu’il vous apportera,ce qu’il m’a apporté et bien plus encore.

Time is a thief
Enjoy every bit of your life
Love and share your love with your kind
Live the moment through love
The owner of tomorrow might come
Not tomorrow you might think
Come to your sense
That day, you might miss it or feel older
Dead or less likely inclined to do it
Do not keep it for tomorrow
Time is against you
Time is a thief

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Il pleut dehors depuis un moment déjà, la salle est vide ou presque. Quelques heures avant, elle était pourtant pleine ; des personnes qui attendent  quelqu’un ou leur tour. Elle, était devant la baie vitrée, pensive, le regard perdu à regarder la pluie tomber sans fin. Elle attend.

Je ne saurais dire depuis combien de temps elle était là, mais elle a vu des gens arriver et partir. Ses yeux étaient rivés sur l’autre porte, celle qui est interdite d’accès tant qu’on ne vous a pas appelé. Elle attendait toujours son tour, mais rien n’arrivait. Elle attend depuis longtemps déjà,  rien ne venait nourrir son attente. C’était ce genre d’attente  pénible et cruelle. Elle s’est dit qu’elle devait peut être partir… Elle se leva résolument pour aller vers la porte de sortie de cette salle ni trop petite, ni trop grande. Elle sortit ; elle huma l’air frais. Il avait cessé de  pleuvoir.

Elle  marchait vers la sortie, se demanda ce qu’elle va faire. Elle ne voulait surtout pas rentrer, pas tout de suite. Elle eu soudain envie de crêpes. Ce n’est pas qu’elle aimait tant que ça cela, mais c’était dans une crêperie qu’elle l’avait rencontré ; l’ambiance y était  toujours bonne, presque familiale. Ils y avaient connu des moments heureux à chaque fois. Elle sourit, sa décision était prise. A mesure qu’elle approchait du portail, une pensée traversa son esprit : «  Et si c’était ton tour maintenant ? » Oh non, elle ne pouvait pas se permettre de manquer ce pourquoi elle était en attente depuis.  Elle changea d’avis et retourna dans la salle d’attente.

Elle devait attendre, il le fallait, elle se le devait, elle le lui devait. Elle était prisonnière de cette salle tant qu’elle n’a pas vu celui qu’elle attendait, tant qu’elle n’aura pas le message de l’infirmière lui indiquant que c’était enfin son tour.

La salle était de nouveau pleine. Tant mieux car elle en a encore pour un moment, la présence des autres est parfois rassurante, même si au fond  est tout seul. Elle joua au jeu de deviner les pensées des gens à l’expression de leur visage. Il y avait des inquiets, des résignés, ceux qui semblent avoir perdu espoir, ceux qui espèrent, ceux qui comme elle ;  semblent attendre sans savoir pourquoi…

Il est dit qu’il vaut mieux ne pas avoir des attentes car la déception est très souvent ce qui vous attend à l’issue. N’y aura-t-il pas des exceptions ? Elle a pourtant vu des personnes en attente sortir de cette salle le sourire aux lèvres. Elle attendra le temps qu’il faudra,  elle ne pouvait pas repartir sans lui. Il l’avait amené là. Il a pris  l’autre porte et n’en était jamais ressorti. Lui avait il dit de l’attendre ? Non. Juste : « J’arrive ».

Contre  toute attente, elle le vit à l’extérieur, visiblement il s’en allait. Par où est il sorti ? Elle n’avait pourtant pas bougé. Dieu seul sait depuis combien de temps elle attendait. Elle avait depuis longtemps déjà cessé de compter les heures. Serait-il sorti au moment où elle avait pensé partir ? ca ne lui a pris que quelques minutes avant que la raison lui revienne. Elle l’attend depuis des heures, voir des jours et lui en quelques minutes, il n’a pu attendre ? Ou alors, c’était autres raisons… ?

«  Le tragique est toujours dans l’attente, non dans la catastrophe. Aussi le temps se trouve être le personnage principal de toute tragédie. » Elle n’avait pas envie de donner raison à Alain dans sa citation. Mais la réalité était pourtant là devant ses yeux. C’était dur de l’accepter, d’y croire, il y avait surement une bonne raison, du fait qu’il soit dehors entrain de s’en aller, sans elle, la laissant en attente.

Sa conscience voulait lui dicter autre chose, il fallait pourtant qu’elle se hisse du trou noir où elle se trouvait pour faire face enfin à ce moment inévitable qui est la réalité des choses. Elle devait faire face à la réalité, à la vérité. C’est angoissant !

Il est difficile de dire adieu quand on veut rester, compliqué de rire quand on veut pleurer, douloureux de baisser les yeux quand on veut regarder, mais le plus terrible est de devoir oublier quand on veut aimer

La salle était de nouveau vide, elle attendait toujours, devant la baie vitrée regardant dehors. La pluie avait repris. Des larmes roulaient le long de ses jours. Qu’avait elle espéré ? Elle devait peut être aussi partir, même si aucune infirmière n’est venue l’appeler ou que personne ne l’a rejoint pour sortir de cette salle. Elle sécha ces larmes traitresses et retourna s’asseoir. Une infirmière entra et s’adressa à elle :

— Madame les admissions sont terminées pour aujourd’hui

— Je sais

— Attendez-vous quelqu’un ?

— Je ne sais pas.

L’infirmière semblait troubler par cette réponse

— Vous pouvez rester si vous voulez, avec cette pluie difficile d’aller loin.

L’infirmière s’en alla.

 

 

 

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Trop beau pour durer. . . Oui la vie est parfois trop belle pour durer ou encore les belles choses ne durent pas ; c’est le sentiment qui me vient à l’esprit parfois, souvent quand je pense. Quand je pense à elle.

Avez-vous remarqué que lorsqu’un enfant vient au monde, il est le seul à pleurer pendant que son entourage lui est en joie… Et le jour où cet enfant décède ; dans son linceul tout blanc, le visage paisible presque souriant ; son entourage lui est en détresse.

La vie a ce quelque chose que je n’arrive parfois pas à décrire ; les mots restent coincés dans mon cœur, dans mon âme, et rien ne vient. J’aime à dire qu’elle est don. Il faut en profiter tant qu’on peut. Le temps, le temps, le temps, une jolie notion qu’on aime à dire qu’on n’a pas sans en mesurer la plupart du temps la portée. Et malheureusement ou heureusement, il suit son chemin et n’attend personne, même pas lui.

Mon boulot, je l’adore. Il correspond à ce que j’aime faire, à ce que je suis. Grâce à lui, je voyage beaucoup et rencontre des personnes, de diverses horizons et de classes différentes.

Lors d’un des voyages, au pays des Hommes Intègres, le Burkina Faso, j’y ai rencontré une personne qui a en quelque sorte changé ma vie ; elle y a apporté du soleil et des étoiles…

Je suis interprète avec une formation de journalisme : je parle des langues internationales et même maternelles et en cette qualité, je travaille beaucoup avec des ONG. Celles ci organisent des formations, des séminaires sur différents thèmes en fonction du but visé et de la population cible dont je suis parfois l’un des panelistes.

Kadi, un bon bout de femme qui n’aurait jamais attiré mon attention plus que cela. Figurez-vous que je rencontre un nombre incalculable de femmes à chaque voyage, à chaque séminaire ; des plus belles au moins jolies. Des plus diplômées ou moins lettrées. Des aguicheuses aux prudes. J’en ai rencontré, aussi les simagrées je les connaissais, presque toutes des femmes. Il y avait lors de ce séminaire de seulement 4 jours à Tanghin-Dassouri une ville de la province de Kadiogo, ce bout de femme, qui dans un français impeccable posait des questions étonnamment profondes et pertinentes. J’apprécie bien des personnes qui parlent spontanément et avec soin. Qui savent donner un sens aux mots. Elle était à fond dans le séminaire. Ses questions étaient pertinentes les unes après les autres. Ses remarques faisaient mouche à chaque fois. Elle en voulait tellement plus de nos échanges lors du séminaire que nous nous sommes retrouvés pour approfondir certains sujets. Il n’est pas fréquent que des gens m’impressionnent autant, surtout en si peu de temps. J’étais ébahi par Kadi, elle m’entrainait dans un tourbillon en disant des choses simples. Elle était vive d’esprit. Nous avons passé un moment inoubliable… Et il a fallu rentrer, bien sur on a gardé un contact !

En peu de temps, elle m’a inspiré des choses, j’ai commencé à écrire sur mes voyages, à écrire sur mon boulot dans le but de partager mes expériences… Le pseudo que j’ai choisi pour signer mes piges était Kadi. Signer avec ce nom, me liait à elle d’une certaine façon. Aussi, je suis retourné la voir, dans son pays, dans sa petite ville, presqu’un village. Nous avons passé des moments mémorables.

C’était bien la première fois que j’avais une relation si proche et profonde avec une femme. Nous avons passé des instants forts intimes, des nuits à bavarder, à rire, à se découvrir dans la seule chambre de son minuscule « appartement ».

J’ai découvert que cette femme qui m’inspirait sur bien de choses n’avait aucun diplôme. Pour des raisons financières, elle a dû arrêter l’école plus tôt. Seulement, elle lisait beaucoup, elle dévorait avec la plus grande passion la moindre connaissance qui était à sa portée. Elle était pauvre, mais digne. C’est fou, mais cette femme représentait plus ou moins mon idéal féminin.

Avec elle, j’ai appris à développer une relation intime avec l’autre sexe sans que ça ne finisse au lit. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, nous ne couchions pas ensemble, ce n’est pas arrivé, pourtant ce ne sont pas les occasions qui ont manqué. Je me sentais tellement proche d’elle que je ne voulais pas que le sexe change la donne de la relation qu’on construisait. Elle était comme une sœur, une amie, une confidente, un trésor unique dans ma vie.

Pour être encore plus proche, mais surtout pour la sortir de façon définitive de la vie précaire qu’elle menait, il était question de mettre sur pieds un business plan qu’elle conduira. Qu’est ce qu’on a refait le monde ce soir quand elle aussi à son tour est venue découvrir mon espace de vie … C’était différent du sien, c’était bien.

Mon boulot, m’accaparait bien assez souvent et je me retrouvais parfois dans des pays où les moyens de communication était presqu’impossible. Aussi, malgré moi je pouvais garder le silence pendant de longs moments. A peine j’étais revenu, que je repartais.

Un week end où j’avais un peu de temps, j’ai fait le ménage chez moi et comme par instinct je suis allé à ma boite aux lettres et devinez quoi ? Il y avait une enveloppe kaki. J’avoue que j’étais surpris. Qui pouvait bien m’écrire par la poste de nos jours ? Cette personne ne devait pas être bien pressée que je la reçoive sa lettre, vu le pays d’où elle vient : Burkina Faso. La lettre était de Kadi, il n’y avait qu’elle pour être aussi surprenante. Cette lettre me rappelait qu’il y a déjà un bon moment que je n’avais pas vu ma muse, et qu’il était temps que je lui rende une visite surprise. Dans mon bagage, s’y trouvait enfin le business plan détaillé et fin prêt.

Ce petit logis, un peu à l’écart de la ville m’apparaissait soudainement lugubre, c’est en vain que j’ai cogné à la porte de kadi sans réponse. Ma surprise risquait de ne plus en être une car je me suis vu obliger de l’appeler à son portable. Et là une voix m’annonçe de façon laconique que l’abonnée que j’essaie de joindre n’est pas disponible pour le moment. Hum… C’est bien embêtant tout cela ! Qu’à cela ne tienne, je reviendrai demain en matinée. J’ai passé la nuit dans un motel sobre et le lendemain, je suis à nouveau retourné chez elle. Il n’y avait toujours personne ; les voisins étaient incapables de me renseigner, mais ne se gênaient pas à me regarder avec des yeux tout ronds.

Elle m’avait parlé de son nouveau et énième petit boulot ; avec des vagues souvenirs j’ai pu retrouver l’adresse. Quand j’ai prononcé son nom, le tintamarre des machines à coudre ont cessé toutes au même moment et des paires d’yeux étaient braquées sur moi. Je crois bien qu’à cet instant j’ai eu des frissons au dos. Insidieusement mon cœur à commencer à s’affoler sans que je ne sache pourquoi. Le responsable de cet atelier de couture s’est avancé vers moi. Il m’a posé des questions. Il voulait savoir qui j’étais et ce que je voulais à Kadi. Je me suis présenté et là, d’une voix détachée et lente, il m’annonce qu’il y a déjà trois mois qu’elle est décédée.

Une crise de paludisme avait emporté ma Kadi sans que je ne le sache. En une semaine c’était la fin pour elle. Je n’arrivais pas à y croire, je refusais de visualiser cette possibilité. Je me disais qu’à tout moment elle apparaitra avec son sourire légendaire. C’était une farce, un poisson d’avril, oui seule Kadi était capable de me faire ce genre coup… Néanmoins, mes pieds m’ont porté vers un maquis où nous avions déjeuné plus d’une fois lors de mes séjours là. La nouvelle fut confirmée.

Ma meilleure amie était décédée faute de pouvoir se soigner correctement avec les moyens adéquats. J’ai perdu le sommeil pendant plus deux semaines. Je suis allé à sa modeste pierre tombale, il n’y avait pas d’épitaphe. Pourquoi ? Est ce les mots qui manquaient ? L’argent pouvait manquer, mais pas les mots ! Elle, qui était tellement exceptionnelle… Les souvenirs de nos derniers moments ont envahi mes pensées : sa voix me hantait, elle chantait si bien, une voix d’ange. Je ne saurais vous décrire son déhanché quand elle dansait, elle savait se mouvoir. Je me souviens de ses éclats de rire à mes blagues sur la pirogue qui nous emmenait faire un tour dans la rivière de la Mefou, après qu’on ait fait un tour au zoo du coin… Des moments simples, magiques, inoubliables. Elle était heureuse, je l’étais aussi.

Je suis troublé. C’est une grosse perte dans ma vie, son décès. Elle était le remède de mes folies.

C’était une fille gaie et sa pierre tombale devait refléter un tout petit peu ce qu’elle était. Je suis retourné en ville et j’ai passé un contrat sur un an avec un fleuriste qui devait chaque semaine y déposer des fleurs. J’aurais voulu des roses rose et blanche sur sa tombe. Ce sont ses préférées, mais difficile d’en trouver ici… des hibiscus feront l’affaire. Il n’y avait pas d’épitaphe, j’en ai fait un et le message est : « Le bonheur qu’on a d’aimer est aussi celui d’être aimée »

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J’ai lu cet essai chez Mebene et j’ai aimé; aussi je le partage. C’est un texte qu’il faut composer en incluant absolument des mots choisis. Bonne lecture

Les 10 mots de cette semaine

bonheur, nouveauté, poêle, orgueil, gage, madeleine, facette, papillon, média, international

Brr. Il fait froid dans ma cabane. On dirait que le poêle ne fonctionne pas. Si pourtant. Il est chaud. Dehors tout est blanc. Il doit y avoir au moins un mètre de neige. Ah ça, on n’est pas prêt d’y voir une mouche voler.

Qu’importent les mouches, un magnifique papillon s’est posé à l’intérieur, chez moi. Je dois vous l’avouer, je nage dans la félicité et le bonheur. C’est une nouveauté pour moi. Elle s’appelle Welissa. Elle travaille dans les média. Reporter international. Jolie comme un cœur.

La vie a décidément plusieurs facettes. Elle me tire de ma monotonie de bûcheron pour me faire vivre cette expérience fascinante. Quelles étaient les chances pour qu’elle décide de traverser cette région du Canada ce jour là pour aller faire son reportage? Quelles étaient les chances pour qu’en plus sa voiture sorte de la route à 50 mètres de ma cabane, alors que je revenais de couper du bois ? Je pense qu’elles étaient faibles, toutes ces chances. Mais pas nulles, pour ma plus grande chance.

Là elle dort. Dans la grosse chemise que je lui ai prêtée. En gage d’hospitalité. Elle a bien ri quand je lui ai dit ça. Et m’a embrassé. Tiens ! Je vais lui apporter son petit-déjeuner au lit. Un verre de jus d’orange, une tasse de café, une madeleine et un œuf au plat. Et en dessert, je lui donnerai ce qu’elle semble tant aimer. Elle dit que c’est la première fois qu’elle y prend tant de plaisir. Cela me flatte dans mon orgueil de mâle.

Cela fait déjà 4 jours que ça dure. Elle a appelé son boulot pour leur dire qu’elle prenait deux semaines de vacances. Je ne sais pas jusqu’où ça nous mènera, mais j’aime ça.

Il fait froid dans ma cabane mais il fait chaud dans mon cœur.

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Je m’ennuie de toi

Et j’espère que ces mots

Te diront mon émoi

Sans sanglots.

 

 

Il n’y a que toi dans mon cœur

Un jour peut être tu le réaliseras

Toi, là, ne mesurant pas l’ampleur

Réel des dégâts.

 

 

Je t’aime sans faire de bruit

Si loin de moi, toi, si loin d’ici

Je t’aime et c’est un acquis

Entends mon cœur, il te le crie.

 

 

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Garde le

MAJ du 23.01.12

Hope

Je ne l’aurais jamais imaginé, même si on me l’avait montré dans une boule de Crystal ! Aujourd’hui, je me console quand même de l’avoir gardé…D’une certaine façon..

Les amies parfois, elles mentent pour se donner de la consistance devant les copines. Et moi, histoire de ne pas être la recluse du groupe j’allais mettre en application ce qu’elles disaient faire…Trouver  un copain, c’était le moins difficile et le moment idéal c’était lors du bal des finissants des élèves du lycée que je fréquentais. Ce bal a lieu après la diffusion des résultats du Bacc et  c’était toujours une occasion d’en faire un peu plus lorsqu’on avait réussi à son examen. Aussi à la fin de la soirée, au lieu de rentrer à la maison, je me suis permise d’aller avec ce garçon. Je devais faire comme toute les copines. Je n’allais quand même pas entrer à l’université comme ça !…

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Je t’aime

Je t’aime

Parce qu’il m’a fallu du temps

Pour réaliser combien

Tes silences, tes contretemps

Ont en moi crée des liens.

Je t’aime

Parce que tu m’as quitté sans me prévenir, sans mots.

Écrire et dire c’est deux différentes choses.

Je ne t’en veux presque pas, j’avais joué au tarot.

Ton mensonge attendrissant était osé.

Je t’aime

Parce que j’ai osé t’aimer

Au delà  du raisonnable

Parce que je t’ai rêvé

Au delà de l’acceptable

Je t’aime

De ma façon imparfaite

De nos maladresses communes

De mon attitude stupéfaite

De nos aventures infortunes

Je t’aime

Pour ton corps

Imparfait comme le mien

Marqué on dirait l’âge d’or

Mais avec un parfait entretien

Je t’aime

Pour cette histoire qui semblait s’écrire

Et que la réalité des choses a bouleversée.

Pour ta façon de voir le monde et de le prévenir

Et de ma vision des choses chamboulée

Je t’aime

Parce que tu étreins une autre

Parce que sans toi, je me sens éteinte

Parce que tu n’as pas pu me donner un titre

Pour le respect que tu lui voues et de la crainte

Je t’aime

Parce que grâce à toi, j’ai appris des choses sur moi.

Parce que j’ai pris mes désirs pour ta réalité.

Parce que ce n’était pas un autre, mais toi.

Pour ta spécificité.

Je t’aime

Parce que tu ne reviendras jamais

Dans mon cœur qui t’est ouvert.

Alors je sculpte les marrais

En attendant vers d’autres horizons mon transfert.

Je t’aime

Et je ne devrais pas…

Je me souviens de la douleur mêlée à la douceur de t’aimer.

De mon cœur orphelin ; de ce qui n’est plus et qui n’est pas

Il pleut dans mon cœur éploré.

Je t’aime

Un drôle de thème quand en retour

On n’est pas aimé.

Mais l’amour,

C’est  aussi parfois juste un aller

Je t’aime ?

Ou est-ce l’idée de l’amour que j’aime ?

Néanmoins, pour l’instant cette idée à ton visage.

Parfois Caliméro, je me prends en victime

Je ne m’ inquiète pas, dans ma vie ce n’est qu’un virage

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En ce jour, sur ta vie je voudrais faire un zooM

Où  je voudrais te laisser un instant unique et de plaisiR,

Si j’avais un J, je ferai de toi mon J. PlemelJ

Mais je ferai mieux de te dire mon affection et un J.A

Des pensées se bousculent dans ma tête ; je t’en ferai bien un quizZ

Oh que le temps passe si vite ; à la fréquence de HertZ.

Avant la fin j’aimerais bien danser avec toi sous un air de jazZ.

En attendant, je te le redis : tu es précieux autant qu’une pierre de quartZ.

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Je ne l’aurais jamais imaginé, même si on me l’avait montré dans une boule de Crystal ! Aujourd’hui, je me console quand même de l’avoir gardé…D’une certaine façon..

Les amies parfois, elles mentent pour se donner de la consistance devant les copines. Et moi, histoire de ne pas être la recluse du groupe j’allais mettre en application ce qu’elles disaient faire…Trouver  un copain, c’était le moins difficile et le moment idéal c’était lors du bal des finissants des élèves du lycée que je fréquentais. Ce bal a lieu après la diffusion des résultats du Bacc et  c’était toujours une occasion d’en faire un peu plus lorsqu’on avait réussi à son examen. Aussi à la fin de la soirée, au lieu de rentrer à la maison, je me suis permise d’aller avec ce garçon. Je devais faire comme toute les copines. Je n’allais quand même pas entrer à l’université comme ça ! Personne ne voudra de moi, si mon état n’avait pas changé me martelaient-elles sans arrêt.

J’étais désemparée, je n’ai ressenti aucun plaisir, contrairement à ce qui m’avait été dit. Je n’ai pas aimé du tout. Je l’avoue, je ne savais pas ce qu’il fallait faire ou ne pas faire…L’essentiel était d’être une fille normale, une fille qui couche ! Tout était parfait !

Quelques temps après les résultats du Bacc, j’entrais à l’université, c’était super. Mes parents, malgré leurs moyens modestes avaient  pu me trouver un logement pas loin du campus universitaire. Ma chambre était bien équipée, mon père y tenait.

Peu de temps après mon installation, j’allais être si malade que je me retrouve à l’hôpital. A  mon réveil ma mère était là ;  j’étais heureuse de la voir, mais elle visiblement ce n’était pas le cas à la vue de sa mine.

–        Bonjour maman. Ai-je dis en essayant de sourire

–        Tu ne peux le garder. A-t-elle dit

Je ne comprenais pas de quoi elle parlait. Pour elle je faisais semblant de ne pas comprendre ce qui l’énerva encore plus. C’est ainsi que j’appris que j’étais enceinte. C’était la catastrophe pour moi de l’apprendre. Comment cela a-t-il pu arriver ? J’ai couché juste une fois. Rien qu’une petite fois. Les autres ont pourtant couché plus d’une fois et cela n’est jamais arriver ! Je me sentais maudite. Ma mère m’a dressé toute une liste des malheurs qui m’arrivera si je devais mener à terme cette grossesse. Elle m’a tant effrayé que je m’accordai avec elle pour ne pas garder cet enfant. Elle me fit promettre  de n’en parler  à personne, même pas à mon père. Il serait capable de me tuer.

Elle devait revenir dans 3 semaines me chercher pour qu’on aille se débarrasser de ce fœtus ! Entre temps j’étais tellement traumatisée par ce qui m’arrivait. Ma mine trahissait mes émotions… Malgré toutes les questions autour de moi, j’ai décidé de garder le silence ; même à mes copines je n’ai rien dit.

La décision de ma mère me faisait peur… Aussi j’ai entrepris de me documenter sur la question. C’est troublant ce qu’on peut apprendre des choses quand on se décide à lire ! Moi qui étais une bonne élève, je ne savais pas qu’il fallait systématiquement se protéger quand on décide d’avoir des rapports sexuels. J’ai appris que les filles de 15 ans n’ont pas nécessairement de rapports sexuels et celles qui en avaient étaient une exception et non pas une règle comme je le pensais. Qu’il faut être prête avant d’entamer sa vie sexuelle. Qu’en plus d’être enceinte, on peut attraper une MST ou une IST qui pourrait conduire à la mort. J’ai lu des choses sur l’avortement, j’ai vu des images atroces, j’ai appris qu’on pouvait perdre sa vie suite à cette intervention… Si j’avais su toutes ces choses…

L’échéance se rapprochait et mon inquiétude s’accentuait. Je commençais sérieusement à avoir un doute quant à ce qu’il fallait faire : garder ou ne pas garder. Garder signifiait pour moi : être humiliée et exposer mon erreur devant tous. Mettre un terme à ma vie d’adolescente qui était à peine entamée, être fille mère, les études que j’avais entamées, resteront surement en plan…Ne pas garder signifiait qu’il fallait prendre le risque avec toute les conséquences… mais avec la chance de continuer ma vie tranquillement.

J’étais hantée toutes les nuits par des pensées macabres. Et puis une nuit, une de plus où mon sommeil était coupé par des cauchemards; . j’ai pleuré à Dieu, je lui ai dit : « Seigneur si tu existes vraiment, j’ai besoin de toi, aide moi ». J’ai tellement pleuré, mais aucune réponse ne vint. Il n’y avait que le silence et mes larmes pour briser le calme plat de la nuit. Je me suis dit que c’était vraiment trop bête de ma part de penser que Dieu pouvait parler à une pécheresse comme moi. Finalement, lasse,  au petit matin, somnolente, j’ai entendu une voix : « Garde le ; il te sauvera  ». Elle était si douce. J’ai pensé que c’était ma mère  qui avait changé d’avis, mais quand je me suis réveillée j’étais seule dans ma chambre…Et pour une fois depuis le début de ma mésaventure, j’étais apaisée !

Ma mère n’en revenait que je puisse changer d’avis. Elle est venue me chercher comme convenue. Or pour moi, il n’était plus question d’envisager un avortement, j’avais bien trop peur de mourir prématurément ! Elle est partie, mais c’était pour revenir avec mon père. Je ne l’avais jamais vu dans une pareille colère. Pour lui, il n’était pas question que je reste sur le campus universitaire poursuivre mes études en étant enceinte. Je devais absolument rentrer à la maison et attendre l’accouchement. J’ai refusé de rentrer, je voulais rester autant que je pourrais pour suivre mes cours. J’ai vu ici des étudiantes enceintes certes mes ainées aller en cours; pourquoi pas moi ?  Pour m’obliger à rentrer, mon père a vidé ma chambre de tout ce qu’elle possédait. Je suis restée !

J’ai connu des moments difficiles : j’ai dormi à même le sol, j’ai connu des jours de famine, j’ai subi le regard condescendant des autres, malgré la présence du bébé je me sentais si seule. J’ai connu le doute, j’ai pleuré, j’ai eu peur,… Mais le plus difficile  après comparaison, c’est pour aujourd’hui.

J’ai accouché sous un nom d’emprunt et j’ai donné en garde l’enfant à un couple dont j’ignore l’identité qui avait désespérément besoin d’un bébé dans leur vie. Ils étaient heureux.

Aujourd’hui, j’ai 3O ans, je suis mariée;  j’ai deux  magnifiques gamins; seulement au fond de mon cœur, j’ai cette sensation d’inachevé, de manque. Il m’est difficile de ne pas me retourner quand je marche dans la rue, sur une fillette. Quand  je passe aux abords des parcs je regarde des enfants en espérant reconnaitre le mien, mais il n’en est rien. Et pourtant j’entends désespérément la voix d’une petite fille qui pleure, qui me réclame…

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End of road for me ?

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Parfois on est juste assis
Essayant d’échanger avec autrui
Tantôt avec entrain, tantôt sans.
Et puis, on s’entend dire son nom par une voix hésitante
Une voix qu’on reconnait au loin
Non ça ne saurait être toi
C’est un mirage, au pire j’hallucine
C’est vrai je pense à toi sans arrêt
Un peu plus que d’habitude ces jours derniers.
C’est toi…Tu n’as pas changé ; exactement comme dans mon souvenir
Le lieu n’est peut être pas indiqué, néanmoins tu me prends dans tes bras
Je te regarde, tu me regardes, un moment juste magique
Même si demain tu t’en vas déjà
J’ai compris que l’absence pourrait être douloureuse, mais les retrouvailles chaleureuses.

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J’avais froid, bien plus que d’habitude. La nuit était pourtant douce ce soir là, mais le climat qui régnait dans l’habitacle de la voiture était électrique. William roulait lentement, du moins c’est l’impression que j’avais, parce que d’un coté je voulais rapidement arrivée à la maison et d’un autre j’étais perdue dans mes pensées et surtout déconcertée suite à la discussion que nous venions d’avoir. Quand il se gara devant mon immeuble, c’est à ce moment que je réalisais que j’étais arrivée et que rien ne sera plus comme avant. William partait en villégiature avec sa femme pour 3 semaines. C’était vraiment long ! De toutes façons qu’est ce cela changeait concrètement pour moi ?

Il y a un proverbe de chez moi qui dit : «  La plume de l’oiseau s’envole en l’air, mais elle termine sa course à terre ». Si seulement je lisais les proverbes, j’aurais sans  doute compris bien de choses, j’aurais fait des choses différemment.

Hervé et moi, on s’est rencontré à l’université de Lyon, il était à la Faculté de Droit, tout comme moi. A la fin de nos études on s’est marié. Un très beau mariage. Nous étions si heureux…Au bout deux ans de mariage on a eu un magnifique garçon : Jarod. Hervé va laisser son merveilleux boulot dans un cabinet d’avocats pour s’enrôler chez les volontaires,  une branche de l’ONU. Et son premier poste d’affection après quelques mois de stage en Suisse au HCR (Haut Commissariat des Refugiés) était à Moba au Congo. Par amour pour mon mari et pour offrir un foyer stable à Jarod, je l’ai suivi en Afrique. J’ai laissé mon   boulot aux services des réclamations dans une structure de la ville Lyon. Les conditions de vie n’étant pas très favorable au Congo pour une jeune famille comme la notre, nous avons donc décidé que l’enfant et moi, irons vivre dans mon pays natal non loin de là : le Cameroun et lui il viendra nous voir aussi souvent qu’il le pourra. Cette décision me plaisait bien; revoir mes parents, ma famille, surtout après une si longue absente.

Avec mes parents sur place,  notre installation fut aisée. J’ai très vite trouvé une jolie villa, une école pour Jarod, et même un boulot. Mon chéri venait nous voir une fois par mois pour deux jours et par trimestre il avait droit à un congé de deux semaines. Malgré la  présence de ma famille, il arrivait des moments où je me sentais vraiment très seule…J’arrivais quand même à surmonter cela. Je m’impliquais  dans mon job. ça m’intéressait vraiment surtout que c’était quelque chose de nouveau pour moi : du commerciale. Ça occupait  grande partie de mon temps.

« Fontaine, je ne boirais jamais de ton eau » voilà un adage populaire dont j’aurais dû prêter attention. Je passais donc beaucoup de mon temps au boulot, et c’est ainsi que je me suis fait de bons collègues. A mon boulot, j’avais fait un constat qui me laissait perplexe et dont je ne me cachais pas pour montrer mon désaccord par rapport à cela. Des collègues entretenaient des relations extraconjugales. Je trouvais aberrant que des hommes et des femmes mariés laissant leur conjoint à la maison ou à leurs occupations journalières et se tapaient au bureau sans crainte d’autres que leur mari ou épouse. Je ne comprenais vraiment pas. J’étais sans doute encore naïve et croyais toujours au prince charmant. J’étais limite dégoutée. On pouvait voir deux collègues mariées se « battre » pour un collègue  qui est lui aussi marié !  Du vrai Sodome et Gomorrhe. Je m’étais  jurée de ne jamais manger de ce pain là tant que je serai dans cette entreprise.

Le temps a passé et un jour je réalise juste que je suis amoureuse. Pas de Hervé mon mari qui espaçait de plus en plus ses visites à cause de son boulot. Il ne venait désormais qu’une seule fois par trimestre et parfois pas ; mais de William. Ce dernier travaillait dans la même structure que moi mais pour un département différent. Je l’ai rencontré grâce à mon collègue d’unité. William venait très souvent le voir et il ne manquait pas de me faire un coucou et de me rapporter du Chocolat noir. C’est ainsi que des vendredis après le boulot on sortait tous les trois pour aller écouter de la musique dans un cabaret de la ville ou faire du Karaoké. On s’amusait comme des fous. William était toujours prévenant avec moi, normal j’étais la seule femme de ce trio. Ce qui était comme de la bonne camaraderie va doucement et surement se transformer en bien plus que ça.

Un de ces vendredis après une soirée moyenne, pas chaude comme d’habitude on a convenu de rentrer plus tôt. William était notre chauffeur, il a d’abord déposé Alfred et ensuite moi. Arrivé à la hauteur de mon portail, j’ai susurré :

— Je vais certainement m’ennuyer ce soir, surtout que Jarod n’est pas là

— Si tu veux je te tiens compagnie le temps que tu t’endormes

Et c’est ainsi  qu’il a garé sa voiture dans mon parking.

C’était la première fois que j’amenais un étranger à la maison. J’étais gauche et maladroite dans mon service. Il propose qu’on regarde un film, ce que j’accepte. Je m’assois près de lui. Je sens mon cœur battre très vite lorsqu’il  prend ma main dans la sienne et plonge son regard dans le mien. Il me dit combien il me désire, qu’il rêve de ce moment depuis un bon moment, qu’il n’a de cesse à penser à moi. Je crois que j’ai perdu la parole. Je voudrais lui dire de cesser rapidement son manège, mais la vérité est que je meurs tout d’autant que lui de désir pour lui. Je veux dire quelque chose, mais je suis aussitôt réduite au silence par un doux baiser. Il m’embrasse, il le fait si bien. Il me caresse les seins. J’ai un chemisier en soie qui laisse si bien deviner ma poitrine. Doucement, il le déboutonne, son regard est brulant de désir, j’aime ça. Il continue, on dirait qu’il me fait languir, qu’il voudrait que je lui donne le go ahead. Il fait semblant de s’arrêter, je prends la relève. J’entreprends de lui retirer sa chemisette. Je  caresse son torse, je lui fais plein de bisous. Lorsque je touche la boucle de sa ceinture, il arrête ma  main, me porte et me plaque sur le canapé. Il prend mes lèvres dans les siennes, descend sur mes seins, les embrasse, il continue de descendre; retire ma jupe et me fait un doigté d’enfer. Mon désir monte, je gémis, je suis ivre de plaisir. Il me fait un cunnilinctus dont ma  mémoire se souvient encore. Mon désir atteint le paroxysme et je jouis non pas sans bruit…Dans cet élan, on se retrouve au sol ; je me mets sur lui. J’entreprends de caresser son torse, de lui faire des baisers. Je mâchouille ses oreilles. Il halete…Il semble aimer ça.  Je termine de retirer son pantalon. Je caresse ses cuisses et son entre-cuisses, ses fesses…Je lui fais une pipe, son sexe est super tendu, il est au bord de l’explosion et moi aussi.  Je décide de le chevaucher, je miaule de plaisir, pour accentuer la cadence, il prend mes fesses dans ses mains  et accompagne le mouvement de va et vient. Je le sens à bout, il me retourne subitement et se retrouve au-dessus de moi pour une chevauchée plus soutenue. C’était divin !

William a passé le week end avec moi et est retourné chez lui lundi soir. Sa femme était habituée  semble t’il à le voir prolonger ses heures de boulot. Il avait un métier assez contraignant et donc parfois des urgences le retenaient. Comme le week end que l’on venait de passer ensemble.

Au boulot, j’étais plus que rayonnante, cela ne passa inaperçu aux yeux d’Alfred mon proche collaborateur. Il comprenait et j’appréciât  son mutisme à ce propos et je salua  sa complicité. Vous savez le plus drôle ? Eh bien je ne m’étais pas rendue compte que je faisais comme des collègues que j’avais jugé à mon arrivée dans cette boite ! Pire, je ne pensais même plus à mon mari. William parfois m’envoyait des sms torrides et je déboulais à son bureau faire ma fâchée et il me sortait son sourire le plus charmant et m’embrassait tout en refermant la porte à clé derrière moi. On se faisait un PCR (petit coup rapide) là dans son  bureau. Parfois, quand il avait une réunion  qui s’éternisait et qu’on voulait une petite galipette; il prenait sa pause et on se retrouvait dans les toilettes et on se donnait 5 minutes de plaisir avant de retourner à nos différentes occupations. J’étais devenue sa titulaire au bureau. Il passait beaucoup de son temps libre à la maison notamment les week ends.  Il avait déménagé certaines de ses affaires à la maison, c’était pratique quand il restait le week end  et qu’il devait repartir le lundi au boulot directement. Un de ces week end, Hervé est rentré à la maison sans prévenir et il a découvert le pot au rose…J’étais mal ; mais je me suis dit que c’était mieux ainsi. C’était un secret trop lourd à porter. Aussi, j’ai demandé le divorce. Je voulais être libre, libre d’aimer William ouvertement …Hervé était pourtant prêt à me pardonner, je ne voulais pas. Il y avait un bon moment déjà que j’avais cessé de l’aimer. J’en aimais un autre. Je me souviens de son regard, de sa mine, j’ai froid au dos quand j’y repense. Je n’avais même pas de regrets à ce moment. Le divorce fut bien assez tôt prononcé.

Je ne sais pas, mais je pense que mon divorce va sonner aussi ma descente aux enfers. La vie va être financièrement un peu plus difficile. Normal mon seul salaire ne va pas pouvoir tenir pour payer mon loyer, supporter les charges d’entretien de la voiture et les diverses charges. Hervé me versait  désormais juste de quoi entretenir l’enfant. William et moi n’avions jamais eu de rapport à l’argent. Donc il m’était difficile de lui demander son aide. J’ai déménagé pour un studio et lui et sa femme vont se dépêcher d’intégrer mon ancienne villa…Quand je lui annonce que je suis enceinte, il ne va vraiment pas aimer la nouvelle et disparaitra pour une « mission » pendant plus d’un mois. Dans ma tentative de le joindre en vain, je reçois plutôt la visite de sa femme qui au terme de notre dispute, je me retrouve à l’hôpital…Et j’ai perdu le bébé. Quand il revient, il est désolé pour ce qui est arrivé et le regrette dit-il. Comme si cela ne suffisait pas. Il me dit que sa femme le menace et il n’a pas envie de tout perdre du jour au lendemain, donc il pense qu’il va se remettre avec sa femme afin de sauver son couple. Elle a accepté de lui pardonner, et ce voyage pour une destination inconnue c’est pour qu’ils se rabibochent. J’étais sans voix, je n’avais même pas la force pour exprimer quoi que ce soit. Je n’avais même pas encore digérer la perte de mon bébé et voilà qu’il me quittait. Je suis malade, malade de je ne sais quoi, je suis l’ombre de moi-même.  Je descends de sa voiture comme une automate, je lui ai remis l’argent qu’il me tendait, j’avais besoin de rien, juste de lui et je voulais qu’il ait autant besoin de moi comme moi j’ai besoin de lui…. «  La plume de l’oiseau s’envole en l’air, mais elle termine sa course à terre ». Je suis effondrée. Je suis à terre !

Qu’auriez-vous fait ?

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Mon cœur est rempli de chagrins

Tu me manques; je désire tant un calin

Je veux pleurer; je pleure sans larmes, sans fin

Je me ressaisis,Je me raisonne, l’écriture est le chemin.

Mon cœur se languit

Je souffre, surtout la nuit…

Ce silence dont tu as le secret est inouï

Cet air de tout qui reluit.

Tu m’évites pourtant, je le sens aujourd’hui.

Mon cœur prend des vacances

Je voudrais partir avec aisance,

Afin de réduire cette accoutumance.

Je sais, comme certaines je n’ai pas eu cette chance

de t’avoir avec abondance

Mais je saurais me défaire grâce à mon arrogance.

Mon cœur s’interroge

Je refais le chemin et ma douleur se proroge

pourquoi m’as tu fait ça Roger ?

Tu ne dis rien; toujours tu te déroges

Je veux savoir afin que la lourdeur de mon cœur s’abroge.

Une lueur d’espoir…

Mon téléphone sonna ce soir.

Est ce toi ? A cette idée, je suis moins rasoir

Je décroche et ce n’est pas toi.Quel butoir !

Ma ligne dérange, je mets fin à l’appel…A cet amour je vais surseoir.

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Comme une table plate sans pieds
Ainsi je reposais, à même le sol
Allongé face au ciel, comme il sied
Sans repères, perdu entre les 4 pôles

Toi, si belle, si douce. Simple et magique !
Tu m’es apparue, avec cet air de déjà vu
Un sourire comme jamais j’en avais vu
Pour donner un sens au mot  ‘tragique’…

« Aimez-moi, sans vous en lasser jamais ! »
Disais tu souvent, avant de rejoindre Morphée
« Pensez à moi avant de rêver d’une autre fée »
Avec cette voix fragile qui toujours me charmait.

J’aimais ton propos, j’ai pris goût à tout ton être.
….

L’intégralité du texte ici…

West

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