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Posts Tagged ‘la mort’

Je  me demande si c’est le cas pour vous, mais moi avec le temps qui passe et les années qui  s’ajoutent à mon âge, je suis de plus en plus sensible à certaines (plusieurs) choses ; ce qui n’était pas le cas, il y a encore quelque temps.

Fiction ou vérité ; je ne saurai dire, toujours est il que certains  annoncent  La fin du monde pour très bientôt . Oh non faut pas croire que je cède à la panique, non vraiment rien de cela ; et puis  Claude n’a pas attendu ce délai pour vivre sa fin du monde ou la fin de sa journée.  Je me pose  juste des questions essentielles et existentielles.

J’étais à Balaatchi il y a quelques temps pour les obsèques de  Claude. Son décès m’a affecté d’une façon surprenante. Je l’ai rencontré un dimanche dans le cadre d’une association que je fréquente une fois par mois ; eh oui je me « sociabilise » ! Mardi d’après j’apprends son décès. J’étais désolée pour elle et les membres de sa famille sans plus,  les gens meurent tous les jours me suis dit.

C’est fou comment une personne pleine de vie, qui réussit à presque tout ce qu’elle touche peut passer de vie à trépas sans préavis aucun.

Je n’étais pas très proche d’elle, mais pour des raisons de sociabilité, je suis allée à son village pour son enterrement. Je n’avais pas prévu pleuré, je ne pleure pas souvent dans ces cas là, mais j’ai pleuré, j’ai eu vraiment mal au cœur à cet instant là.

Il y avait là un petit garçon d’à peine 4 ans qui pleurait et réclamait le réveil de sa mère qui dort déjà depuis quelques jours.  C’est ce petit garçon qui a déclenché autant d’émotions chez moi.

Je n’avais jamais vu un enfant aussi jeune être autant conscient de la disparition de sa mère. Et je ne comprenais pas pourquoi on laissait cet enfant être victime d’autant de traumatisme  : lui montrer à répétition la dépouille de sa mère… Coutume m’a- t-on appris !

Je me suis vue dans ce cercueil un court instant  et j’imaginais mon fils du même âge  à la place du fils de Claude. Cette vision était douloureuse pour moi !

La mort ; est l’unique chose dont on est sur qu’elle va arriver ; on ne sait pas quand, ni comment et où , mais un de ces jours sera surement le dernier ; aussi je  ne me suis jamais inquiétée pour cela. Mais aujourd’hui, je m’inquiète pour mes enfants, de ce qu’ils deviendront à mon absence.  Et là je me dis quand même que je n’aimerais pas mourir quand ils sont encore jeunes et si dépendants !

De pareilles situations me  rappellent combien la vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie. Mais surtout, cela me dispose davantage au service de mon prochain, parce que quand je sers mon prochain c’est aussi moi que je sers.

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Selon vous ce serait quoi ?

Ce jour c’est vendredi, c’est l’une des journées que je préfère. Mais aussi c’est un jour où dans ma ville il y a des mises en bière, des veillées funèbres. Alors j’y étais. Je veux dire, j’ai assisté à une mise en bière et sur le chemin du retour, je discutais avec une connaissance, et finalement elle glisse : « Quelle épreuve, pauvre de lui ! ».

La mort est une épreuve. Mais pour qui ? Pour le mort, pour sa famille, ses amis ? Je crois savoir que lorsqu’on est mort, il n’y a plus rien, c’est la fin de tout.

La mort, si elle est une épreuve alors elle l’est pour les vivants et non pas pour la personne décédée selon moi. Ce sont les vivants qui souffrent du départ : prématuré ou pas de l’autre. De ce fait l’épreuve est pour eux.

Je ne sais pas si quand quelqu’un meurt, au moment où tout s’arrête, il le réalise. Quand on est malade gravement, l’instinct de vie se charge aussi de nous permettre de garder espoir. Mon avis là-dessus est assez mitigé. Quand ma grand-mère mourrait, elle a réclamé son pot de Yaourt boudé le jour d’avant. Elle a pris juste 3 cuillères et a dit être fatiguée. Elle voulait se reposer un peu. Et dans son sommeil, elle est morte. Savait elle que devait mourir ce jour ? On s’est dit oui, car elle a voulu nous faire plaisir à demander des choses qui avaient peu ou pas d’intérêt pour elle, mais pour nous.

Ceux qui meurent soudainement : par accident ont-ils le temps de réaliser ou de penser à leur éteinte définitive ? D’un arrêt cardiaque ?

Je me rendais compte que dans toutes les langues confondues que je connais, je n’ai pas trouvé de mot pour exprimer le statut d’une mère ayant perdu son enfant. Quand on perd ses parents on est orphelin(e). On perd sa femme ou son mari on est veuve, veuf. La nature n’aurait-elle pas prévu qu’une mère puisse perdre son enfant ? Je comprends par là qu’un enfant n’est pas supposé mourir avant ses parents.

La semaine dernière, 3 mamans que je connais ont perdu leur fils de façon tragique, inattendu et soudainement. Et là, j’ai eu envie de dire l’épreuve de la vie…La perte d’un être cher est l’une des épreuves de la vie les plus durs à surmonter…Parfois on n’y arrive même pas.

J’avais pour habitude de dire que c’est la personne décédée qui est le perdant avant tout, mais c’est assez égoïste de prendre les choses dans un seul sens. Elle est sans doute morte, l’avantage qu’elle a par rapport aux vivants;  c’est que ses pensées sont mortes avec elle. Les vivants devront encore gérer le reste. L’épreuve est pour eux. De même que les éloges et prestations funèbres et le tralala qui entoure cela.

Lire aussi :

L’épreuve de la vie…Part 2

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