L’autre jour, je parlais de L’épreuve de la vie… que pourrais être la mort : celle d’un proche. Et je me dis que les vivants ont du pain sur la planche ; bien plus que les morts…
Il y a quelqu’un ; qui est assez présent et fidèle dans ma vie depuis un petit moment qui m’a dit : « Cerise, tu es une championne souviens t’en ». Cette phrase je m’en souviens et elle est vivace dans mon esprit, plus que jamais depuis quelques jours. En ce moment, je suis comme au bout du rouleau : plus d’énergie, j’ai l’impression de n’avoir plus rien à donner, rien à partager …Je suis épuisée, vidée !
Je serais donc une championne ! Nous le sommes tous ! Pourquoi ? Simplement parce que parmi des milliers de spermatozoïdes ; je suis celle qui a remporté la course ; de ce fait, j’ai une étoffe de championne. Un champion n’a-t-il pas le droit d’être un dernier ? D’avoir des doutes, de toucher le fond ? D’en avoir juste un peu marre ? D’être un vilain canard ? De montrer une image négative ? De perdre le combat ?
La naissance d’un individu marque le début de sa vie de champion. Au courant de la vie et jusqu’au terme de celle-ci, l’on pourrait bien perdre ce statut. La vie est un combat permanent où il faut s’accrocher, se battre contre vents et marées, essuyer des échecs, connaitre des hauts et des bas…Mais en définitive, il faudra tant que faire se peut rester au sommet ou remonter sur son trône ; rester un champion !
Une épreuve inattendue, un coup dur, un échec, un problème financier imprévu, un gros souci de santé, un gros revers professionnel, une forte déception avec son compagnon peut bouleverser notre vie. Et là tout d’un coup des questions affluent, toujours les mêmes : « Mais pourquoi ? » Si on est chrétien on ne manque pas de se demander : « Pourtant j’ai tout confié à Dieu »
On épuise son énergie vitale, émotionnelle, spirituelle…à penser, à ressasser toutes ces questions, et à la fin de la journée, on n’aura toujours pas trouvé de solutions, on n’aura toujours pas de réponses. J’ai compris une chose : des épreuves, c’est parfois l’occasion de vivre quelque chose de nouveau ; l’occasion de découvrir une partie de soi jamais soupçonné, parfois d’être une meilleure personne au terme de l’épreuve, de faire des rencontres qui changeront positivement notre vie, de continuer d’espérer, à s’accrocher, car la « récompense » est au bout ; un mal pour un bien !
Bien sur au moment où l’on vit l’épreuve il est difficile de voir ou d’entrevoir comment on pourrait se sortir de la situation…Nous croyons Tous en quelqu’un ou en quelque chose, pour moi c’est en Dieu et ma foi m’aide à m’accrocher, même si je glisse de temps à autre, je m’accroche ! J’en ai besoin, c’est même un besoin vital !
Des nuits quand je m’endors, je suis si à bout que je ne sais si je vais me lever le lendemain et le matin je me lève avec assez d’énergie pour accomplir mes activités et taches quotidiennes. A la fin de la journée, je me rappelle de cette parole biblique qui dit : « Dieu ne permettra pas que l’on soit éprouvé au-delà de notre force » Alors, je garde espoir …même si je suis à bout (ou alors je sens que je suis à bout)
Il est dans la vie des frontières invisibles, des limites auxquelles on ne voudrait pas franchir ; on est si bien dans sa zone de confort et subitement sans préavis un évènement malheureux, douloureux, dangereux, touchant, inattendu va nous obliger à franchir ces frontières : affectives, sentimentales, professionnelles, religieuses, éducatives… etc. ! Des choses pourtant quand on y pensait, on n’imaginait pas que cela puisse autant nous affecter, que l’on se laisserait facilement atteindre. Mais qu’en sait-on ?
L’évènement qu’on pense qu’il nous serait fatal, souvent ne l’est pas ! C’est une « broutille » qui nous fait courber l’échine. Et c’est d’autant plus difficile à vivre parce qu’on se sent désavoué par rapport à ce qu’on avait toujours pensé de soi, on se sent trahi. On découvre qu’on ne se connait pas tant que ça. On a résisté aux coups les plus durs et un petit coup (aux regards des autres) nous fait perdre notre notoriété de Champion.
Je retiens une chose, on a beau être des champions, nous ne sommes pas des surhommes, même si autrui veut nous faire croire le contraire. On est humain et c’est finalement rassurant de savoir qu’on a des faiblesses, qu’on a des limites qui peuvent être différentes de celles d’autrui. Qu’on peut tomber et rester sur le carreau…Un effort de mémoire ou une personne bienveillante nous soufflera (rappellera) qu’on est un champion, qu’il est temps de se relever, d’avancer, de repartir, de reconstruire. Enfin, l’amour (si vous en avez) ne renonce jamais ! Cette parole biblique dans 1 corinthiens 1 me renforce en cela : « L’amour permet de tout supporter, il nous fait garder en toute circonstance la foi, l’espérance et la patience. »
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