Ce billet me tient à cœur…Peut être parce que je me sens aussi concernée. Je ne sais pas si j’arriverai à l’écrire comme je sens, comme je pense. Néanmoins je vais essayer, c’est un draft et je sais, j’en suis même sure qu’un de ces jours en le relisant, je le retoucherai dans le but de l’améliorer.
D’aucuns pensent à tort ou à raison qu’écrire est un don…Possible, surtout pour ceux qui écrivent des romans de plusieurs centaines de pages, des best-sellers, des livres de recherche…etc. Ce genre d’écriture dite « difficile » et réservée aux personnes « brillantes ». Ce n’est pas à ce genre d’écriture que je fais l’allusion ici. L’écriture dont je souhaite parler est thérapeutique. Il y a quelqu’un (elle se reconnaitra…Je l’espère) qui me disait que c’est bien une façon non orthodoxe de se guérir… Il a sans doute raison d’hésiter quant à cette méthode de guérison.
Ce n’est pas du charlatanisme que je propose, non vraiment loin de là. Ce que je propose est une thérapie, une sorte de journal intime pour ceux qui ont des fois du mal à exprimer verbalement leurs douleurs, leurs souffrances. Cette méthode, très souvent des psychologues la propose à leurs patients qui sont un peu « fermés » et ont du mal à terminer leur expression (blocus) lors des séances pour une raison ou une autre. Vous l’avez sans doute déjà compris, il s’agit ici des maladies non physiques, mais qui pourraient éventuellement avoir des répercussions sur le physique. Il s’agit ici de ces maladies que l’on n’exprime pas facilement. Ce sont des maladies que d’aucuns taxeront d’imaginaires, parce qu’elles ne s’expliquent pas facilement, des fois on en a honte. Elles font souffrir notre âme, elles sont sournoises, elles font mal et le plus désolant c’est qu’on ne saurait pointer du doigt là où on a mal exactement…Cela pourrait être : la perte d’un être cher, l’absence d’une mère, d’un père dans notre vie ; un parent très sévère durant notre enfance ou adolescence, un avortement qui nous poursuit, un viol, un divorce, une rupture, une enfance difficile, … des remords que l’on traine sans fin ; un mal être qui nous envahit de jours en jours.
Dans notre société d’aujourd’hui, beaucoup de choses sont banalisées pour une raison ou pour une autre. On se plonge dans ce que communément on dirait « essentiel » c’est-à-dire un travail qui permet de payer ses charges et de s’épanouir plus ou moins. Un logis ; se nourrir, sa vie de famille (si on en a une) bref on se focalise sur ce qui est dit « essentiel », le reste viendra après. Des actes, des ressentis sont banalisés ou pas suffisamment explorés, et après on se dit que c’est fini, tout va pour le mieux…Mais non, toute chose enfouie, refoulée ou survolée resurgira toujours ; tôt ou tard. Je prends par exemple un viol. On est tous d’accord que c’est quelque chose de pas bien, à la limite assez grave. On ira chez le médecin pour tout le tralala habituel, à la police et le bourreau sera arrêté. Et tout le monde s’attend à ce qu’on passe à autre chose. Ca ira, le temps guérira sans doute le reste. Parfois on veut que ça marche, on veut aller de l’avant et miracle on y réussit même. Seulement je suis persuadée que pareil « blessure » refait toujours surface si on n’a pas pris la peine de mettre des mots sur des maux. Je crois en cette phrase de Pierre Corneille : « A raconter ses maux, souvent ça soulage ». L’autre pourrait toujours ne pas nous comprendre ce qui est tout à fait son droit, l’empathie tout le monde ne la perçoit pas de la même façon. D’ailleurs un de ces jours quelqu’un m’a dit : j’espère que tu sais que la perte de ton enfant ne sera pas plus importante que le décès d’un enfant au Chili. Et je lui ai dit que c’est vrai, mais il s’agit de mon enfant d’abord, celui du chili , sa famille aura aussi mal pour lui, tout comme moi j’aurais mal pour le mien.
Il est tout aussi important selon cette très chère société de faire bonne image, bonne figure. Ce sont des faibles qui montrent, extériorisent leurs sentiments et cette vie ne leurs fait pas toujours de cadeau. Bonjour et Welcome le culte de la façade, des faux semblants où tout va toujours pour le mieux. Parfois je me demande si le « fort » n’est pas finalement le plus fragile ?
Des douleurs profondes, celle de notre âme on a parfois du mal à en parler et pourtant notre guérison pourrait bien dépendre de leur expression. Toute douleur enfouie n’aura que pour effet immédiat de nous ronger encore mieux. L’écriture, je suis persuadée permet aussi de « faire sortir ». D’exorciser en quelque sorte.
Nous avons tous nos douleurs internes et chacun a sa façon à lui de gérer cela. Moi, j’ai choisi l’écriture. Oh non faut pas croire que j’ai un don en écriture ou que je sais mieux m’y prendre, non. J’ai juste appris à aimer à écrire, parce que cela me libère tout comme chanter; mais en plus écrire me permet d’avoir des moments intenses de paix avec moi même, je suis relâchée, j’analyse mieux des situations troubles. Chaque fois que j’écris je vis une aventure, je mets un regard sur un cheminement de ma vie qui me fait soit du bien ou qui m’a fait mal. Je ne sais pas faire des confidences orales. Cela me vient sans doute de mon côté méfiant et de mon manque de confiance aux autres. Quand j’écris, je suis juste face à moi. Si je dois déformer la vérité devant à autrui, face à moi-même je ne saurais le faire. Écrire est une source de soulagement pour moi. Je peux écrire ce que je pense, ce que je ressens, ce qui me trotte par la tête. Je trouve facile de coucher sur le papier que de me confier à quelqu’un. Cet acte m’aide à décompresser. Ces écrits, certains je les partage ci et là sur internet, sur mon blog ; et d’autres je les garde pour moi. Grâce à cela je suis toujours équilibrée, je gère mieux les entraves de la vie…
Bien sur, il serait bien trop pompeux que de dire que l’écriture guérit, mais elle pourrait constituée une étape non négligeable vers la guérison, elle soulage. Nommer par l’écriture c’est aussi acter, crever un abcès. « Mettre des mots sur des maux » comme a dit Jacques Salomé. Elle permet de sortir un squelette du placard. La rédaction d’un texte pourra vous prendre du temps (le but n’est pas de vite finir, mais d’y arriver) et de l’énergie car mettre des mots sur des maux n’est pas facile parce qu’en plus il faut mettre les mots vrais, sur ces maux…Écrire avec des mots à soi, tel qu’on l’entend, qu’on le ressent, ce n’est pas un devoir, où il faut être parfait, où il faut craindre le regard de l’autre (l’autre ne doit pas compter, de même son avis ). On n’a besoin de rien (aucun pré requis) pour commencer, juste de prendre son stylo à bile une feuille ou un cahier ou alors un ordinateur…Pour ceux qui pourront avoir du mal, ils peuvent rejoindre un atelier d’écriture, pour se motiver, on pourrait commencer par écrire de mémoire, les paroles de chanson d’une musique qu’on aime ou faire le résumé d’un roman qu’on a lu et qui nous a marqué. Alors bon courage…
Bonjour Madame,
À toutes fins utiles et pour votre gouverne je vous prie de bien vouloir visiter mon blog MA SCHIZOPHRÉNIE RACONTÉE… à l’adresse http://ma-schizophrenie-racontee.blogspot.com et de me porter éventuellement la contradiction soit sur votre blog soit sur le mien. D’avance je vous en remercie.
Croyez, Madame, à mes sentiments les meilleurs.
Œdipe LA CHAISE
[…] parfois à des mélodies me dictant ainsi des sentiments ; elle est l’aliment de mon amour… Oui j’écris parfois pour guérir, mais quand je ne peux pas, la musique joue le même […]
C’est phénoménal d’apprendre autant de choses dans de si petits espaces. Finalement, les commentaires développent d’autres variantes du thème lancé… C’est très agréable de vous lire, tous
Marie(Pourqoi ce wordpress est en anglais ? je n’y comprend rien. j’ai voulu mettre une vidéo de dailymotion = 0; j’ai voulu mettre de la zik = 0 !)
Bon we les jeunes
Tu peux changer ton wordpress en français si tu veux. Tu ne comprends pas quoi exactement ?
🙂 Bon WE Marie.
C’est une Petite fleur des champs en grande forme que nous avons ici ce soir…
A vrai dire je ne t’ai encore jamais connue en petite forme.
Tu prêches un converti… Je suis aussi convaincu que toi du pouvoir des mots, et pas uniquement de ceux que l’on dit.
L’acte d’écrire commence toujours de la même façon, avec un support dans les mains et un outil pour écrire dessus. A partir de là l’horizon dévoile son immensité.
Ce que j’aime dans l’écriture c’est qu’on peut raturer, effacer, recommencer, lire, relire, changer une virgule de place, trouver un synonyme ou un qualificatif plus fort, jouer sur le mots pour traduire toutes les nuances qu’on ne saurait exprimer verbalement.
Est-ce qu’écrire guérit réellement ? Je ne sais pas. Mais comme tu dis ça soulage. Moi j’y vois un espace qui m’appartient, dans lequel je fixe mes règles, mes objectifs et mes interdits. Mais paradoxalement, cet univers si intime est également ouvert sur le monde. La finalité d’écrire c’est d’être lu, non ??? Ecrire pour soi et soi seul présente un intérêt assez limité, finalement.
On attend toujours avec angoisse ou impatience les réactions de nos lecteurs. Ces mots qui stigmatisent et combattent les maux, ces mots s’enchainent et en appellent d’autres.
Et moi j’apprécie beaucoup le Laurent je lis ces jours derniers; avec des répliques toujours sonores et bien en place 🙂
La finalité pour moi quand j’écris et que je publie c’est de me libérer, me relâcher, me réconcilier avec moi même et autrui. Pas forcément d’être lue. Il m’est arrivé d’écrire une lettre « imaginaire » à une amie qui m’avait fait souffrir sans jamais la lui envoyé, ni même la publié quelque part, c’était ma façon à moi de sortir de mon cœur ce qu’elle m’avait parce qu’en j’avais du mal à lui pardonner. Et sincèrement j’avais pas envie que quelqu’un d’autre lise cela. C’était pour moi et même pas pour elle. on écrit… L’écriture ne devrait pas nous apporter de l’angoisse même celle d’être lu. Un problème sur un autre nah…Moi j’écris d’abord pour moi, si je suis lu tant mieux, j’ai des commentaires tant mieux et si je n’en ai pas ça ne me dérangerai pas plus que ça. Parfois je commente moi même mes articles quand je relis quelques temps après, avec un regard différent et du recul. Je refuse la dépendance. L’écriture c’est ma thérapie. Le jour où je voudrais en faire un talent, peut être là oui j’aurais l’angoisse des critiques; d’etre lu, des réactions… Pour le moment non, c’est mon plaisir et je pense que ça devrait rester ainsi. 🙂
Néanmoins je comprends tout à fait ton point.
Des répliques sonores ! C’est cocasse, quand on sait que la lecture est silencieuse… C’est ainsi que je la pratique, en tout cas ! Mais libre à chacun de lire à haute voix, en y mettant les accents où il faut !
Mes répliques existent parce tu écris. Je suis très chanceux d’être passé par hasard sur ton blog, j’apprécie beaucoup ta philosophie, ton plaisir d’écrire est communicatif, et surtout il laisse la porte grande ouverte. Je veux dire que c’est tentant de te répondre, il y a en point de mire la perspective d’un dialogue, c’est bon de communiquer, de parler humainement de problèmes humains qui nous touchent tous à un moment ou à un autre.
Ce que tu écris ici est encore très juste : « L’écriture ne devrait pas nous apporter de l’angoisse même celle d’être lu ».
Ceci dit, il ne faut jamais perdre de vue que ce qu’on écrit va forcément susciter des réactions chez les lecteurs. Ca ne doit pas devenir anxiogène, mais peut-on en faire totalement abstraction ?
Intéressante cette idée d’une lettre adressée à quelqu’un mais que tu as gardée pour toi… Ou ces commentaires que tu laisses sur tes propres billets ! Là on comprend bien la dimension thérapeutique de ton écriture.
Moi quand il m’arrive de relire un billet que j’ai écrit, eh bien… Il ne se passe rien ! Je le relis, c’est tout. C’est une photographie à un instant T de mon état d’esprit, ça fait partie de ma mémoire, de mes archives personnelles. Elles sont inaliénables !!!
Je ne sais pas écrire pour moi et pour moi seul. Je crois que c’est quelque chose que je veux absolument partager, quels que soient mes propos.
Salut LT 🙂
J’espère que tu as compris ce que je voulais dire par réplique sonore…J’entends par là, réplique qui ne passe pas inaperçue, pertinente.
Bien sur qu’on ne devrait pas faire abstraction de l’éventuel lecteur et même de son avis. Tu n’as (peut être) dû comprendre où je voulais en venir. Quand on écrit, l’avantage d’être lu est qu’on pourrait recevoir un avis extérieur et cet avis là pourrait changer la donne, cet avis pourrait nous apporter quelque chose de plus, ou nous conforter dans notre pensée. Ce qui est bien. Je pense que si on écrit en pensant qu’on va être lu au lieu de penser à se « vider », on risque aussi de ne pas vraiment se « vider » parce que justement on pense à l’éventuel lecteur. Donc pour moi, j’écris pour moi d’abord (d’accord je reconnais que ça peut sembler égoïste,) et si je suis lue tant mieux, si j’ai des réactions c’est que du bonheur, et si j’ai personne qui lit, cela ne change rien du tout pour moi. L’écriture thérapeutique est différente de l’écriture lyrique. Et moi sur mon blog je fais les deux. L’écriture lyrique a besoin des commentaires, des avis pour vivre, pour motiver, mais l’écriture thérapeutique n’en a pas besoin. Enfin c’est mon avis et j’accepte très bien que quelqu’un d’autre ait avis différent du mien. Les expériences sont diverses et l’angle de perception n’est pas toujours le même.
Oki doki, merci pour ces petites précisions…
Tout cela est très juste, les avis sont multiples et divers, tant mieux !
Je peux donc dire que je ne pratique pas l’écriture thérapeutique au sens où tu la définis.
Pour moi, écrire en sachant que je ne serai pas lu est trop frustrant.
Pourtant, quand j’écris je ne pense pas systématiquement aux réactions que je vais susciter. J’écris ce que j’ai envie d’écrire ! Tout est fonction de l’état d’esprit : si je suis d’humeur sombre, mes écrits sont noirs. Mais si je suis bien dans ma tête, si j’ai envie de faire rire ou d’émouvoir, je m’efforce d’atteindre ces objectifs.
D’une certaine façon j’écris aussi « pour moi », parce que je prends plaisir à le faire. Il fut un temps où j’entretenais des correspondances assez nourries avec des ami(e)s, je passais des jours et des jours entiers à écrire des brouillons, que je relisais des dizaines de fois avant de les recopier. Et une fois la lettre écrite, je le relisais encore et encore… Avant de finalement l’envoyer !
Tout comme toi je ne cours pas après les réactions des lecteurs… Mais j’espère secrètement qu’il y en aura ! Ma thérapie à moi c’est plutôt le dialogue, tu vois…
🙂 Oui je vois…Question de nature humaine et je pense que c’est ce que j’apprécie chez toi.
Et moi ce que j’apprécie chez toi c’est… et puis aussi… sans oublier…
J’ai été bien inspiré de te donner ce surnom, Petite fleur des champs !
« écrire me permet d’avoir des moments intenses de paix avec moi même […] Chaque fois que j’écris je vis une aventure, je mets un regard sur un cheminement de ma vie qui me fait soit du bien ou qui m’a fait mal »
This! Feel the same way here 😉
Et en ce qui me concerne, je pense aussi que l’écriture m’a guérit de certaines désillusions et douleurs profondes, puis dans le même élan m’a réconcilié avec ma nature véritable.
Par ailleurs, je me demande aussi souvent si écrire est un don ou quelque chose qui s’apprend. J’ai essayé de communiquer ce plaisir à quelques proches parfois, mais sans succès. Je pense que quelque part ça repose sur un subtil dialogue entre notre sensibilité, notre volonté (disposition à l’observation et disponibilité à telle humeur ou une autre), et notre aptitude à l’introspection…
Il y a des jours, j’ai envie d’écrire, mais rien ne vient et je me dis « naïvement » que c’est parti comme c’était venu, sans prévenir… :s
enfin bref, joli article Endengue
🙂 ça fait plaisir de voir que des gens ressentent la même chose que soi sur certaines choses.
Pour moi, écrire n’est pas un don (action d’accorder gratuitement…), on pourrait en faire un talent, ou développer cette aptitude. La nécessité d’écrire des fois nous vient avec l’abondance des choses qu’on a dans le cœur et qu’à un moment donné on voudrait « extirper » de soi (il y a un acte à faire). Je te rejoins quand tu dis
: » Je pense que quelque part ça repose sur un subtil dialogue entre notre sensibilité, notre volonté (disposition à l’observation et disponibilité à telle humeur ou une autre), et notre aptitude à l’introspection… «
Bonsoir, Cherry
je reviendrais longuement sur cet article, il est très intéressant et je note plein de choses.
Merci pour cette aptitude (à défaut de don) de trouver les mots..pour beaucoup de maux !
Bisous
Marie
(je m’emberlificote dans ce blog, commencé sans article, j’arrive pas à le cerner, ce WordPress).
je préfère mon Sky où je peux mettre mes photos (celles que je prends, pas moi) avec des pensées des autres. ça ne m’engage pas et…suite au prochain numéro
🙂 Je suis super heureuse (croit le ou pas) que tu aies un blog. Congrats for the decision taken !
Écoute, si tu m’avais lu à mes débuts, tu saurais que j’étais NULLE sur WordPress et sur tous les features d’internet. Celui qui peut en témoigner c’est Mrjazzzz, il s’est moqué des fois de moi, mais il m’a aussi donné des coups de main. Alors n’hésite pas, je serai bien aise de partager avec toi le peu que je sais, mais en général ce n’est pas bien difficile, le support technique nous apporte tout l’aide qu’on a besoin, il suffit de bien lire ou de poser sa question. LT, aussi est un « ancien » de WordPress si j’en crois aux archives de ses sujets, donc une aide de plus.
Les photos, c’est pas mal non plus c’est une façon de s’exprimer (d’ailleurs ma rubrique Afrique, j’ai décidé d’y mettre désormais que des photos (les miennes) des jolis endroits ou des lieux saisissants de l’Afrique ) . Je faisais beaucoup de photos il y a 3 ans, j’avais beaucoup l’esprit bohème à cet époque. Maintenant je me déplace moins c’est des engagements (un enfant) qui me retiennent sur place.